Pour les cinq prochaines années, Tidjane Thiam propose une méthode de gestion rigoureuse, estimant que la gouvernance publique ne peut s’affranchir de règles strictes. Le président du PDCI-RDA affirme que la rigueur qu’il a appliquée tout au long de sa carrière sera mise au service de la gestion des affaires publiques s’il est élu à la tête de la Côte d’Ivoire.
Tidjane Thiam : un leadership basé sur la rigueur et la performance
Expert en économie et dirigeant d’entreprise à plusieurs reprises, Tidjane Thiam demeure fidèle à sa méthode de travail : rigueur et endurance. Convaincu que cette approche est la clé pour redresser le pays, il prône une gestion axée sur la responsabilisation des acteurs impliqués dans la gouvernance publique.
Selon lui, chaque responsable devra disposer d’objectifs clairs et des moyens nécessaires pour les atteindre. Il défend une culture de la récompense du mérite et de la sanction des insuffisances. « Dans ma vie, je refuse de pénaliser ceux qui font bien au profit de ceux qui font mal. On ne se solidarise pas avec celui qui a tort. Ça, c’est de la fausse compassion », a-t-il affirmé.
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Tidjane Thiam a évoqué l’exemple du PDCI-RDA, où il a instauré un rythme de travail intense depuis son installation à la tête du parti. Il insiste sur des valeurs comme la ponctualité et la propreté, des principes qu’il applique à lui-même et à ses collaborateurs pour insuffler une nouvelle dynamique.
Changer la perception du travail en Afrique
Au-delà de la Côte d’Ivoire, la posture de Tidjane Thiam vise à déconstruire les stéréotypes sur l’Afrique et les Africains. Il affirme que les peuples du continent noir ne sont pas des « sous-hommes », et qu’ils peuvent faire preuve de rigueur, de sérieux et d’endurance au travail. L’ancien patron du Crédit Suisse veut démontrer que l’Africain est capable de grandes réalisations, à condition d’adopter une discipline et une méthodologie exemplaires.