Tidjane Thiam est en passe de réussir son entrée en politique en Côte d’Ivoire. Le président du PDCI RDA, lors d’une récente prise de parole, a donné la ligne directrice de sa vision politique. Celle-ci est basée sur le respect mutuel, la reconnaissance des efforts des autres et surtout une nouvelle façon plus respectueuse de porter les critiques.
Tidjane Thiam lance une révolution politique en Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, le climat politique, souvent marqué par des tensions exacerbées à l’approche d’élections, a pris une tournure nouvelle avec la dernière intervention de Tidjane Thiam. Loin des joutes verbales caustiques auxquelles nous ont habitués les politiciens ivoiriens, le président du PDCI RDA a délivré une leçon importante à la classe politique de Côte d’Ivoire. Il met en avant au sein du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI RDA) qu’il dirige désormais une approche plus constructive, pacifique et participative.
L’histoire politique de la Côte d’Ivoire a très fréquemment été jalonnée de discours incisifs et de slogans virulents qui ont eu des répercussions néfastes sur la population. Les militants, peu formés à l’analyse des propos politiques, se laissent emporter par la rhétorique belliqueuse de leurs leaders, créant ainsi des clivages au sein de la société.
Cette tendance semble ancrée depuis des décennies, avec des personnalités politiques telles que Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, Charles Blé Goudé ou encore Soro Guillaume, qui, tout en déclamant des slogans hostiles envers leurs adversaires, entretiennent des relations amicales en coulisses.
Pendant ce temps, les populations, embrasées par ces discours conflictuels de ces leaders, se retrouvent prises au piège de crises politiques à répétition, s’entredéchirant sans réelles raisons. Pour preuve, les femmes et enfants des leaders politiques qui attisent les antagonismes sont toujours en sécurité quand les populations s’entretuent.
On peut faire la politique sans faire le lit de la violence
Tidjane Thiam se révèle en leader politique cherchant à rompre avec cette tradition. Il a souligné l’importance de la retenue dans le langage politique. Le nouveau patron du PDCI RDA refuse une opposition fondée sur la vindicte et la virulence. Son discours met en lumière la nécessité de repenser la manière dont la politique est menée en Côte d’Ivoire, et donc des leaders à s’adresser aux autres.
L’appel de Tidjane Thiam à une approche politique plus intelligente et axée sur le débat d’idées représente un tournant important pour les Ivoiriens. Il remet ici en question la stratégie de certains consistant à apeurer leurs militants ou à raviver les antagonismes à chaque signe de découragement de ces derniers. Thiam préfère une approche basée sur la raison et la proposition de politiques de gouvernance.
Cette vision de la politique, prônée par Tidjane Thiam, semble trouver un écho chez les militants du PDCI RDA, mais pas que. Ceux du RHDP et du PPA-CI souscrivent aussi en masse à cette approche pacifique. Les uns et les autres regrettent les discours inquiétants de leurs leaders qui doivent comprendre à leur tour que nourrir les conflits au sein de la société ne sert ni les intérêts du pays ni ceux de ses citoyens.
Ils pourront quitter le pouvoir sans crainte
Avec l’adoption par tous de cette nouvelle approche, les débats politiques se transformeront en des arènes de raisonnement et de proposition. Donc en un environnement dans lequel les idées et les visions pour le développement du pays primeront sur les attaques personnelles. Une telle orientation devrait contribuer à désamorcer les tensions politiques qui servent de fonds de commerce à certains depuis bien longtemps.
Bientôt, gouverner en Côte d’Ivoire nécessitera davantage d’intelligence que de manipulation. Les débats d’idées et les propositions de développement personnel et national deviendront les éléments clés qui influenceront les choix électoraux.
Un militant du PDCI, du PPA-CI et RHDP pourrait pour une fois sanctionner avec son vote le candidat de son parti qui n’aura pas répondu à ses attentes.
Avec cette nouvelle vision portée par Tidjane Thiam, la Côte d’Ivoire pourrait bien amorcer un changement positif dans sa culture politique en favorisant un dialogue constructif et une gouvernance axée sur l’intérêt commun. Dans ce pays, l’alternance politique jamais expérimentée pourrait pour une fois devenir réalité.
Avec cette façon de faire la politique, le parti au pouvoir qui perdra les élections ne devrait plus rien craindre de sa survie. Un Président pourra, sauf s’il commet des crimes (vols, assassinats…), quitter le pouvoir sans craindre d’être harcelé juridiquement par son successeur.
Tidjane Thiam fait pour le moment un sans-faute dans son entrée en politique de haut niveau en Côte d’Ivoire.