La base militaire française d’Abidjan sera officiellement rétrocédée à la Côte d’Ivoire le 20 février. Cette décision marque une étape importante dans la redéfinition des relations militaires entre la France et les pays africains. La cérémonie de rétrocession se déroulera en présence des ministres de la Défense des deux pays.
Côte d’Ivoire : la base française de Port-Bouet passe aux mains ivoiriennes
La rétrocession de la base militaire d’Abidjan s’inscrit dans un contexte de réaménagement du dispositif militaire français en Afrique. Cette politique vise à une présence moins visible, plus agile et adaptée aux besoins des pays partenaires.
La date prévue est le 20 février. La Côte d’Ivoire est prête, a indiqué une source ivoirienne, confirmant ainsi l’information rapportée par plusieurs sources françaises. Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, est attendu à Abidjan pour cette cérémonie, aux côtés de son homologue ivoirien, Téné Birahima Ouattara.
Cette rétrocession fait suite à l’annonce du président ivoirien, Alassane Ouattara, le 31 décembre. Il avait alors annoncé la rétrocession du camp du 43e BIMA, le bataillon d’infanterie de marine de Port-Bouet, une commune d’Abidjan.
Un contexte de redéfinition des relations militaires
Cette décision intervient dans un contexte de reconfiguration des relations militaires entre la France et certains pays africains. Notamment, les armées françaises ont été contraintes de quitter le Mali, le Burkina Faso et le Niger, en raison de tensions politiques et de la montée de sentiments anti-français.
La Côte d’Ivoire reste un allié important de la France en Afrique de l’Ouest. Environ un millier de soldats étaient déployés au 43e BIMA, jouant un rôle crucial dans la lutte contre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région du Sahel et au nord des pays du Golfe de Guinée.
Un détachement de quelque 80 soldats français restera toutefois sur le camp de Port-Bouet, rebaptisé Thomas d’Aquin Ouattara, du nom du premier chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne.
Une transition en douceur
Contrairement à d’autres pays, la rétrocession de la base militaire en Côte d’Ivoire se déroule dans un climat de coopération et d’entente entre les deux armées. Des parachutistes ivoiriens sont déjà présents sur le camp de Port-Bouet depuis janvier, et travaillent aux côtés des militaires français.
Cette transition en douceur témoigne de la volonté des deux pays de maintenir une relation de partenariat solide, tout en adaptant leur coopération militaire aux réalités du terrain.