En Côte d’Ivoire, Koné Braman Oumar, procureur du Tribunal de première instance d’Abidjan, s’est confié à la presse sur le dossier de Damana Pickass. À cette occasion, il a lancé une mise en garde formelle à tous ceux qui envisagent de porter atteinte à la sûreté de l’État.
Côte d’Ivoire : les clarifications du procureur Koné Braman Oumar sur le dossier Damana Pickass
Accusé de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’État, Damana Pickass a été lourdement condamné à 10 ans de prison. Cette décision est perçue par une partie de l’opinion comme un acharnement contre ce proche de l’ancien président Laurent Gbagbo. Mais selon le procureur, il n’en est rien. Il a affirmé avec fermeté qu’il ne s’agit pas d’une condamnation politique.
Le magistrat a précisé qu’être politicien ne constitue pas une immunité en Côte d’Ivoire. « Tant que la sécurité de l’État sera menacée, Je vais réagir avec la dernière énergie », a-t-il déclaré. Il a également invité chacun à tirer les leçons de cette affaire. « Nous profitons de ce dossier pour lancer un signal fort à tous ceux qui ont des velléités de déstabilisation de l’État », a-t-il averti.
Concernant le moment de la condamnation, Koné Braman Oumar assure qu’aucun calcul politique n’a été fait. Selon lui, le fait que ce jugement intervienne à quelques mois de l’élection présidentielle est une simple coïncidence. « Le temps de la justice n’est pas celui des politiciens. Ce ne sont pas les politiciens qui peuvent nous imposer un calendrier », a-t-il insisté.