Le gouvernement de la Côte d’Ivoire a tenu à rassurer la population : la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/Sida est assurée. Cette déclaration intervient après l’annonce de la suspension des financements américains, une décision qui a suscité des inquiétudes quant à la disponibilité des traitements antirétroviraux (ARV). Le ministère de la Santé a affirmé que des mesures ont été prises pour garantir la continuité des soins en Côte d’Ivoire.
Continuité des traitements ARV en Côte d’Ivoire
Le ministère de la Santé a été catégorique : il n’y a aucune rupture dans la fourniture des ARV. Les stocks actuels permettent de couvrir les besoins pendant quatre mois. Un suivi rigoureux est en place pour anticiper et éviter toute pénurie. « La prise en charge du VIH/sida est déclenchée et le restera », a souligné le ministère dans son communiqué.
Un mécanisme de financement a été mis en place pour compenser la suspension des fonds américains. Cette initiative vise à assurer la pérennité de l’accès aux traitements pour les 400 000 personnes vivant avec le VIH en Côte d’Ivoire. Le gouvernement travaille également en étroite collaboration avec les organisations de la société civile et les partenaires impliqués dans la lutte contre le sida. Des réunions régulières permettent de renforcer les stratégies et d’assurer une coordination efficace.
« Le gouvernement reste pleinement engagé pour garantir un accès continu aux traitements, au dépistage et à l’accompagnement des patients », a conclu le ministère.
Progrès et défis de la lutte contre le Sida
La Côte d’Ivoire a réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre le Sida. La mortalité liée au virus a diminué de 70 % depuis 2010. Le taux de prévalence est passé de 2,4 % à 1,8 % entre 2020 et 2024. Ces résultats témoignent des efforts déployés par le pays pour endiguer l’épidémie.
Cependant, des défis persistent. La suspension des financements américains met en évidence la nécessité de renforcer l’autonomie financière du pays dans la lutte contre le Sida. Le gouvernement ivoirien doit continuer à mobiliser des ressources nationales et à diversifier ses sources de financement pour assurer la pérennité des programmes de prévention et de traitement.
La collaboration avec les organisations de la société civile reste essentielle. Leur rôle dans la sensibilisation, le dépistage et l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH est crucial. Le gouvernement doit continuer à soutenir leurs actions et à renforcer leur participation dans la mise en œuvre des stratégies de lutte contre le Sida.