Le cinéma africain manque considérablement d’une lucarne de valorisation. Pour pallier cela, une plateforme africaine vient de voir le jour pour accompagner de nombreux acteurs du cinéma africain à promouvoir leurs films.
Une plateforme du cinéma africain voit le jour
La culture africaine à travers le cinéma n’est pas totalement valorisée dans le monde. Les films africains et principalement ceux de la Côte d’Ivoire sont encore à la traîne à l’international. A la différence des productions cinématographiques nigérianes (Nollywood) et sud-africaines qui sont les mieux cooptées dans le monde. Ainsi pour essayer d’arriver au niveau de ces deux pays, une plateforme de promotion des contenus ivoiriens a vu le jour il y a environ 7 mois aujourd’hui.
Il s’agit de l’application Ekeflicks qui vient de la composition des mots Eke (NDLR : N°1 en Akyé) et flicks (NDLR : déformation de policiers) qui cherche à se positionner comme l’une des premières plateformes en Afrique à l’image du géant américain Netflix. Depuis son lancement en octobre 2023, des producteurs ivoiriens et burkinabé ont épousé fièrement le projet piloté par le Président-Directeur Général (PDG) de la structure Ivoire Phoenix, Landry Aby avec son équipe. Vu qu’il y a une garantie. Parmi ceux-ci, il y a les comédiens ivoiriens Kôrô Abou, Flêkêflêkê, la scénariste ivoiro-burkinabé, Fatoumata Traoré et le producteur ivoirien, Aimé Monoko Barato Maranatha.
Tous ces hommes et femmes du cinéma ont leurs films déjà proposés sur la plateforme dont 50 films originaux sont disponibles pour le moment. Au cours de la conférence de presse de présentation de la plateforme le jeudi 27 juin aux Deux-Plateaux Vallons dans la commune de Cocody, la Directrice Générale (DG), Marlène Boko a fait savoir que les internautes peuvent trouver des films, séries et documentaires ainsi que des contenus éducatifs, de dessins animés et divertissements pour les enfants. Il n’est pas à exclure que des one man shows originaux puissent être diffusés sur l’application.
Avant cette présentation, Kôrô Abou, Flêkêflêkê, Fatoumata Traoré et Aimé Monoko Barato Maranatha ont animé un panel sur le thème : ‘’Comment promouvoir le cinéma africain à travers les nouvelles technologies ?’’. A cette interrogation, ils ont tenté de répondre en indiquant que les défis auxquels le cinéma africain est confronté sont par exemple le manque d’originalité, les problèmes de formation des acteurs, le financement venant de l’extérieur, l’implication des gouvernants, etc. Pour ce faire, des partenariats doivent s’imposer pour le développement du cinéma africain. Étaient présents à cette cérémonie des comédiens et humoristes ivoiriens comme Malam Adamo, Alan Lucas (Les Zinzins de l’Art), Lestanguer et Lemodérateur.