Le professeur Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a dénoncé l’enlèvement de Gala KOLEBI, un militant de son parti qui aurait été kidnappé ces derniers jours par des personnes non identifiées, probablement des agents des forces de sécurité.
Arrestation de Gala KOLEBI, le PPA-CI dénonce une tentative d’intimidation
« Hier (jeudi 19 décembre 2024), à 20 h 10, notre camarade GALA KOLEBI a été enlevé par des hommes encagoulés chez lui, à Bingerville. Ils ont fait irruption dans sa maison, tout mis sens dessus dessous et l’ont embarqué dans une fourgonnette immatriculée D48888. »
Le dirigeant du parti fondé par Laurent Gbagbo refuse de tolérer ce genre de pratiques, qu’il assimile à un « régime dictatorial » ou à un « terrorisme d’État ».
Sébastien Dano Djédjé a également évoqué des précédents récents. Selon lui, « des militaires, récemment libérés, ont été arrêtés manu militari par des hommes encagoulés », ainsi que le cas de Dosso Charles Rodel, enlevé « le 5 novembre dernier », sans explications officielles.
Il affirme que ce type d’agissements ciblant les membres du PPA-CI est récurrent. Lui-même, dit-il, a été victime d’un enlèvement similaire à son retour du congrès du FPI à Mama « un certain 2 mai 2015 ».
Ancien ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions sous Laurent Gbagbo, Sébastien Dano Djédjé estime que ces actes traduisent une volonté du régime du président Alassane Ouattara d’intimider l’opposition.
« Le fait que le pouvoir utilise ces méthodes est inacceptable. C’est ce qu’on appelle le terrorisme d’État. »
Il accuse le régime de chercher à instaurer un climat de terreur pour dissuader toute personne souhaitant s’exprimer.
Lors de sa déclaration devant les journalistes, il a dénoncé ce qu’il a qualifié d’« opérations lugubres », qui, selon des informations obtenues par le PPA-CI, auraient bénéficié de la « caution du procureur de la République ».
Pour Sébastien Dano Djédjé, si l’implication du procureur venait à être avérée, cela constituerait une menace grave pour la démocratie en Côte d’Ivoire.
Concernant le cas de Dosso Charles Rodel, le président exécutif du PPA-CI précise qu’il aurait été localisé à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) avant d’être placé en détention. Cependant, aucune information n’est disponible sur son lieu exact de détention, ni sur ses conditions.