La mort de Déagoué Mars Aubin a révélé au grand jour des faits graves survenus récemment au sein de la FESCI. Selon le procureur de la République, les individus arrêtés dans le cadre du dossier « Général Sorcier » seraient également impliqués dans une autre affaire de meurtre au sein de cette organisation estudiantine.
Côte d’Ivoire : la FESCI ébranlée par deux affaires de meurtre
Des membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) sont actuellement incarcérés dans le cadre de deux dossiers d’assassinat. Le premier concerne Khalifa Diomandé, 30 ans, étudiant en Master 2 de criminologie, dont la mort avait déjà fait l’objet d’une plainte déposée par un proche.
D’après le récit du procureur, Khalifa Diomandé, membre de la FESCI, aurait été violemment battu et grièvement blessé par d’autres membres de l’organisation à cause d’une dispute liée à une bourse universitaire.
Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’Assy Benié, mécontent de l’issue de l’affaire d’obtention de bourse, aurait donné l’ordre à Ogou Franck Eric de « traiter » Khalifa Diomandé, avec l’aide de Sawadogo Aroune. Ces derniers lui ont tendu un guet-apens, l’ont immobilisé et l’ont conduit à l’arrière de l’École Normale Supérieure (ENS), où il a été sévèrement battu. Par la suite, ses agresseurs l’ont transporté au CHU de Cocody.
Après quelques jours de soins, Khalifa Diomandé a été libéré de l’hôpital et raccompagné chez lui par un membre de la FESCI. Malheureusement, il a succombé à ses blessures le 29 août 2024.
Interrogé sur la mort de Khalifa Diomande, le Secrétaire général de la FESCI, Kambou Sié, a déclaré que la victime avait reçu un « coup mortel lors de la bastonnade du nommé Irie Bi Djo, un étudiant dissident de son organisation, et que les auteurs de cette bastonnade sont des membre de ladite organisation, dont Danho Karmel Junior alias « Kada », qu’il désigne, du reste, comme étant celui qui a porté le coup mortel ».
Lors de son audition, Gnonsoro Aubin Cédric a impliqué le Secrétaire général de la FESCI en affirmant qu’ « aucun crime ne peut être commis dans le milieu de la FESCI sans que Kambou Sié n’en soit informé.«
Les enquêtes sont toujours en cours, et le procureur a promis de faire toute la lumière sur ces deux affaires de meurtre.