Au moment où le prix du cacao en Côte d’Ivoire fait l’actualité, Alain Lobognon fait des précisions sur l’utilisation de l’argent généré par la filière cacao.
Côte d’Ivoire : Alain Lobognon parle de l’argent du cacao
« Le résultat des ventes par anticipation de la récolte de la période d’avril à septembre 2024 a permis de réaliser un prix CAF moyen de 2 326 F CFA le kilogramme. Sur cette base, l’État de Côte d’Ivoire a décidé de fixer le prix au producteur à 1 500 F CFA le kilogramme, soit 64 % du prix CAF de réalisation », avait annoncé Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement durable.
Des voix se sont élevées pour critiquer le prix fixé par les autorités ivoiriennes. Alain Lobognon assure ne pas comprendre cette position.
« Le prix d’achat du cacao aux paysans en Côte d’Ivoire fixé à 1500 F CFA. Certains estiment que c’est insignifiant. Et pourtant, en Côte d’Ivoire, il n’y a pas que les planteurs qui profitent de la manne du cacao », a laissé entendre l’ex-proche de Guillaume Kigbafori Soro dans un tweet.
L’ancien député-maire de Fresco a ajouté aussi que « l’argent du cacao sert à payer une partie des salaires des fonctionnaires » et « à électrifier les villages ». « Il sert à donner de l’eau potable aux populations qui ne boivent pas de l’eau minérale. L’argent du cacao sert à construire des routes pour acheminer les fèves de cacao vers les usines et les ports de Côte d’Ivoire. L’argent du cacao sert aussi à construire des centres de santé pour soigner tous ceux qui se soignent en Côte d’Ivoire », a expliqué Alain Lobognon.
Selon lui, si tout l’argent du cacao est remis aux seuls producteurs, les députés, les sénateurs, les directeurs généraux, les présidents des conseils d’administration des entreprises publiques auraient du mal à etre financés et les bourses des étudiants ne pourraient pas être payés.
« La Côte d’Ivoire a connu une période où la tonne du cacao était achetée à 5 379 dollars… et les paysans ivoiriens recevaient moins d’un dollar par kilo produit », a-t-il conclu.