D’après une information relayée par le Conseil de sécurité, une réunion d’urgence s’est tenue ce 21 février 2024 sur la Centrafrique. La réunion a eu lieu, au siège des Nations-Unies à New-York. Selon un communiqué rendu public à cet effet, Valentine Rugwabiza, Représentante spéciale du Secrétaire général pour la Centrafrique, a noté quelques acquis suite à « l’Accord politique pour la paix et la réconciliation » signé en Centrafrique. Ces acquis concernent notamment, « l’auto-dissolution de neuf groupes armés » dans le pays, a expliqué Valentine Rugwabiza.
En plus de ces acquis, il y a encore du chemin à faire. Et le premier problème est lié, à la prolifération des armes en Centrafrique. A cet effet et selon l’ONU, « les pays de la région doivent aussi intensifier leur coopération en faveur d’une gestion et d’un contrôle efficaces des frontières ». Ce contrôle permettra, « d’endiguer la prolifération des armes » en Centrafrique, a précisé la Représentante du Secrétaire général.
D’après Valentine Rugwabiza, les engins explosifs et les armes légères constituent une menace pour la population et les forces de maintien de la paix en Centrafrique. Ils constituent également, « la plus grave contrainte à la fourniture de l’aide humanitaire » en Centrafrique. C’est surtout, « dans l’ouest où vit 50% de la population centrafricaine », que ce problème majeur se pose, a précisé la Représentante du Secrétaire général.
Pas de sécurité sans l’intégrité territoriale en Centrafrique !
La question de l’intégrité du territoire national, est crucial en Centrafrique. Et pour cause, « il n’y a pas d’alternative à la sécurisation durable de la population centrafricaine et à la préservation de la souveraineté de son territoire », a précisé Valentine Rugwabiza. Elle a aussi, exprimé « le besoin urgent d’une réforme du secteur de la sécurité » en Centrafrique. Pour y parvenir, elle encourage « les États membres et les partenaires disposant de l’expertise et des capacités institutionnelles pertinentes à soutenir les forces de défense et de sécurité nationales » en Centrafrique.
Une autre entrave à la territorialité des opérations de paix, concerne « la faiblesse du réseau routier » en Centrafrique, a précisé l’envoyée de l’ONU. Ce réseau dans la plupart, étant « des pistes en terre impraticables pendant les huit longs mois de fortes pluies chaque année » en Centrafrique, explique Valentine Rugwabiza. Dans cette condition, de nombreux villages sont inaccessibles et constitue explique la Représentante du Secrétaire général, « un défi majeur pour la mobilité des troupes » en Centrafrique.
Pour répondre à toutes ces urgences, l’ONU demande encore des moyens logistiques conséquents en Centrafrique. Car, « dans certaines régions éloignées, la mission doit utiliser tous ses moyens aériens limités, ce qui la laisse mal équipée pour répondre à d’autres besoins urgents » en Centrafrique, a expliqué Valentine Rugwabiza.
En rappel, c’est en avril 2014, que la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) est déployée. Selon les données de février 2023, la mission compte un effectif déployé de 17885 en personnels civils et en uniformes y compris, les observateurs et les volontaires. Elle a déjà enregistré, 147 pertes en vies humaines en Centrafrique.