Le groupe français Orano, géant mondial de l’uranium, a annoncé vendredi avoir engagé une procédure d’arbitrage international contre l’État du Niger. Cette décision fait suite au retrait par les autorités nigériennes du permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, en juin dernier.
Orano saisit un tribunal international pour contester la décision du Niger
Malgré plusieurs tentatives de médiation restées vaines, Orano a finalement décidé de saisir un tribunal arbitral international afin de défendre ses droits. Le groupe français estime que la décision du Niger de retirer son permis d’exploitation est injustifiée et porte atteinte à ses investissements.
« Orano engage un arbitrage international à l’encontre de l’État du Niger suite au retrait de son permis d’exploitation d’Imouraren en date du 19 juin 2024. Cette procédure fait suite à plusieurs mois de tentatives de médiation et de conciliation restées infructueuses », peut-on lire dans le communiqué publié par le géant français de l’uranium.
Depuis plusieurs mois, les relations entre Orano et le Niger sont tendues. Début décembre 2024, le groupe français avait déjà dénoncé la prise de contrôle de sa filiale nigérienne, la Somaïr, par les autorités du pays. Cette situation a entraîné une paralysie des activités minières et un blocage des stocks d’uranium qui seraient évalués à environ 300 millions d’euros.
La fermeture des frontières nigériennes, après le coup d’État de juillet 2023, a aggravé la situation. Orano se retrouve ainsi dans l’impossibilité d’exporter l’uranium extrait de ses mines.
Cette décision du groupe minier marque un nouveau chapitre dans le secteur minier nigérien. Les autorités de Niamey souhaitent depuis plusieurs mois réformer ce secteur stratégique et attirer de nouveaux investisseurs, notamment russes, turcs et iraniens.