L’Afrique explore activement les possibilités offertes par l’intelligence artificielle pour améliorer ses services publics. La 21e Conférence et Assemblée générale annuelle du Forum Africain des Régulateurs des Services Publics (AFUR) a mis en lumière cette dynamique. Des experts et régulateurs venus de tout le continent se sont réunis à Douala pour discuter de l’intégration de l’IA dans la régulation, tout en veillant à la protection des consommateurs.
L’IA : levier de régulation
Le thème de la conférence, « L’utilisation des technologies intelligentes dans les services publics : comment le régulateur favorise-t-il l’innovation tout en protégeant les consommateurs ? », souligne une préoccupation majeure. L’IA transforme la supervision des marchés, mais il est crucial de garantir que cette transformation profite à tous. « L’Intelligence artificielle n’est plus une simple tendance technologique ; elle est devenue par la force des choses, un acteur incontournable dans de nombreux secteurs », a déclaré Monsieur Njoya Zakariaou, ministre Délégué auprès du ministre des Transports du Cameroun.
L’IA peut aider à analyser des données complexes, optimiser la conformité et réduire les coûts. « Les régulateurs que vous êtes, sont confrontés à une complexité croissante dans un environnement économique et technologique en constante évolution », a souligné le ministre. L’IA offre des outils pour une régulation plus efficace et réactive. Les systèmes de détection des anomalies permettent de surveiller les marchés en temps réel et d’identifier les comportements non conformes. L’automatisation des processus de régulation permet de réduire les coûts et les délais.
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Infrastructures et développement
Les infrastructures sont essentielles au développement économique de l’Afrique. « Les infrastructures constituent l’épine dorsale des économies africaines », a affirmé Monsieur Demanou Tapamo, président de l’Afur. Les services publics, tels que l’énergie, les communications, les transports, l’eau et l’assainissement, doivent être efficaces pour soutenir la croissance. L’AFUR joue un rôle clé dans l’harmonisation des politiques réglementaires et l’échange d’informations entre les pays africains.
L’Autorité portuaire nationale (APN), membre de l’AFUR, illustre l’importance de la régulation dans le secteur des infrastructures. L’APN assure la mise en œuvre de la politique portuaire du Cameroun, un élément crucial pour la compétitivité et le développement économique du pays. La conférence de Douala a permis de renforcer la coopération entre les régulateurs africains et de promouvoir l’utilisation responsable de l’IA dans les services publics.