Samedi dernier, Fally Ipupa était en concert au Zénith de Nantes. Surprise, la capacité a été réduite à 40 % (8 000 places). Cependant, il n’a pas réussi à remplir la portion ouverte au public. Selon les analyses du plan de la salle et des photos prises à l’entracte, moins de 3 000 billets auraient été vendus. L’artiste est-il en perte de vitesse ?
3 000 billets vendus seulement : Fally Ipupa face à un défi au Zénith de Nantes
Des heures avant le concert, Afriqu’Échos Magazine avait publié une analyse sur l’engouement suscité par cet événement. En se basant sur des données issues de plusieurs sources, la prévision était d’environ 50 % de billets vendus. Mais cette estimation s’est révélée trop optimiste, la jauge ayant été réduite de 60 %. Les gradins supérieurs, représentant la moitié de la capacité, comptaient 13 blocs de sièges, dont 8 étaient fermés au public et masqués par des rideaux. Les blocs intermédiaires étaient partiellement occupés, et seuls 2 périmètres de la fosse étaient ouverts.
Pour équilibrer visuellement les spectateurs présents, des détenteurs de billets pour la fosse ont été réassignés dans les gradins intermédiaires, avec des annotations spéciales sur leurs billets. Après une analyse minutieuse, il apparaît qu’environ 3 000 billets ont été vendus, soit bien en deçà des attentes.
Pourquoi cette faible affluence ?
Chez Afriqu’Échos Magazine, nous allons au-delà des simples comptes rendus de concerts. Pour l’événement de Fally Ipupa, nous avons exploré divers aspects tels que les contraintes logistiques, les coûts de production, la puissance de la sonorisation ou encore la stratégie de billetterie. Malheureusement, l’absence de collaboration du producteur n’a pas permis d’obtenir des informations complètes.
Une passion aveugle chez certains fans
La publication de ces chiffres a déclenché des réactions vives de la part de certains fans de Fally Ipupa, qui y ont vu une attaque injustifiée. Cette polarisation rappelle une problématique récurrente : des mélomanes analysant la musique congolaise uniquement à travers le prisme de leurs artistes préférés, souvent Fally Ipupa ou Ferré Gola.
Certains fans accusent la presse de partialité, oubliant que notre rôle est d’informer avec objectivité. Ce phénomène n’est pas nouveau. Depuis les années 1970, une partie de la presse congolaise s’est davantage mise au service des musiciens que de l’information. Aujourd’hui, cette culture s’étend, avec des chroniqueurs et blogueurs amplifiant les rivalités entre artistes.