Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois, est sorti de ses gonds suite aux propos accusateurs tenus par Ibrahim Traoré à l’encontre du Bénin. Dans un texte posté sur ses canaux digitaux, le porte-parole a sévèrement répliqué au capitaine burkinabè.
Soupçons de présence de bases militaires françaises au Bénin : la réplique de Wilfried Léandre Houngbédji à Ibrahim Traoré
« C’est l’hôpital qui se moque de la charité ». C’est ainsi qu’il a entamé son texte. Une accroche violente qui témoigne certainement de l’agacement que suscitent les accusations répétées des régimes militaires du Burkina Faso et du Niger.
Pour le porte-parole du gouvernement béninois, c’est assez paradoxal d’entendre les autorités burkinabè et nigériennes dire que le Bénin sert de base arrière à des terroristes. « Les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos Forces de défense et de sécurité, sont l’œuvre de gens venant de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina-Faso et le Niger », a-t-il indiqué.
Selon Wilfried Léandre Houngbédji, le Bénin ayant constaté que les djihadistes se repliaient sur le Burkina Faso et le Niger après chaque attaque, a décidé de « construire pour compter de 2022, de petits camps militaires appelés bases opérationnelles avancées, dans plusieurs de nos communes frontalières ». Mieux, en février 2023, le président Patrice Talon s’est déplacé en personne pour échanger avec le capitaine Ibrahim Traoré à propos de cette question sensible. l’objectif était de trouver des possibilités de coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terroriste.
Voilà que nos frères et voisins, pour des raisons de politique domestique, s’emploient à vouloir faire de nous la source de leurs problèmes. C’est une tendance pernicieuse, venant de militaires qui connaissent ces camps et leur vocation.
Wilfried Léandre Houngbédji
Le secrétaire général adjoint du gouvernement béninois indique que les dirigeants du Burkina Faso et du Niger sont dans une manœuvre de désinformation qui malheureusement alimente « la rancœur des populations et menace à terme la coexistence pacifique des peuples ».