La Centrafrique, se heurte à un problème récurrent d’insécurité. La capacité de la gendarmerie, de l’armée nationale et de la police, ne permet pas de couvrir l’ensemble du territoire. En plus de ce problème de ressources humaines, s’ajoute un autre problème d’ordre logistique. Il concerne, l’embargo sur les armes à destination de la Centrafrique. Cet embargo, est reconduit par l’ONU jusqu’au 31 juillet 2024.
La Centrafrique, a une solution de contournement. Cette solution réside, dans la formation des gendarmes, militaires et policiers. Ainsi, 948 policiers sont opérationnels depuis le 09 février 2024 à l’issue d’une cérémonie à Bangui. La formation, obéit aux aspirations du peuple. Celui-ci a besoin, « d’une police professionnelle, inclusive, républicaine » et opérationnelle, avait précisé le Président Centrafricain. En résumé, il s’agit « d’une police de proximité, respectueuse des Droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire », selon Faustin-Archange Touadéra.
Ces policiers sont informés, que leurs uniformes symbolisent l’autorité de l’Etat. Ils les engagent, au strict respect des institutions de la république, de leurs concitoyens, tout en demeurant au service de la population. Ainsi, en tant que Gardiens de la paix et de la loi, ils sont aussi, « les Gardiens attentifs et vigilants de la République et de la concorde nationale », avait expliqué Faustin-Archange Touadéra.
Ces policiers, font partie de la 21e promotion des Elèves Gardiens de la Paix. Ils sont entièrement formés, à l’Ecole Nationale de la Police à Bangui. Cette Ecole est considérée, comme « un creuset de la reconstruction de l’Etat, de la cohésion sociale et du vivre ensemble » en Centrafrique, selon les autorités de Bangui. Celles-ci rappellent, que les Policiers déjà formés se sont illustrés « aux côtés des autres forces nationales et alliées pour la défense opérationnelle » du pays.
Un engagement noble pour une mission très difficile.
Ces 948 Gardiens de la paix, « ont choisi délibérément une profession noble et exigeante », selon les autorités de Bangui. Elle consiste, à servir la Centrafrique avec, « dévouement, intégrité et parfois jusqu’au sacrifice Suprême », avait précisé Faustin-Archange Toaudéra. L’exigence du métier, passe aussi par une intégrité morale. Il est rappelé, que l’Etat ne va pas hésiter « à faire appliquer les sanctions de dernière rigueur contre tous ceux qui tenteront de violer les lois de la République ». Ils sont mis en garde, contre « des soupçons graves de corruption, d’extorsion de fonds ou d’exactions contre les citoyens », a annoncé Faustin-Archange Touadéra.
Sur le terrain, la tâche est aussi difficile. Selon Human Right Watch, l’année 2023 reste critique. Selon l’ONG, « les conditions sécuritaires ont entravé l’aide humanitaire ». Elles ont généré, « de graves violations des droits humains » et, « un nombre élevé de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur du pays ». En revanche, les autorités Centrafricaines rassurent. Et pour cause, au regard de l’effectif de ces nouveaux Gardiens de la paix, « les braqueurs et tous les malfrats doivent trembler », avait annoncé Faustin-Archange Touadéra.
En rappel, afin de réussir cette formation, la Centrafrique a bénéficié des appuis multiformes de ces partenaires. Ce sont, la France, le Rwanda, l’Union Européenne, l’Union Africaine la Munisca et plusieurs autres partenaires.