Le prix des produits de base exportés par les pays membres de la CEMAC a connu une forte chute au troisième trimestre de l’année 2024. Cette baisse s’explique par la diminution conjointe des prix des produits énergétiques, selon la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale).
Chute libre des prix des produits de base exportés par les pays de la CEMAC
Le troisième trimestre 2024 n’a pas été favorable aux pays membres de la CEMAC. Ainsi, les prix des produits de base ont dégringolé sur cette période. Les produits de base ont enregistré une contraction de 9,7 %, après une hausse de 17,6 % au trimestre précédent. Cette baisse des prix est principalement due à la chute des prix des produits énergétiques (-5,2 %) et non-énergétiques (-12,6 %).
Détails des baisses des deux catégories (énergétique et non-énergétique)
Le baril de pétrole brut sur le marché international a reculé de 6,7 %, passant de 83,6 dollars au trimestre précédent à 77,9 dollars. La BEAC a expliqué cette baisse par une augmentation des opérations de production au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique du Nord. Cependant, l’institution reste pessimiste quant à la reprise des prix de l’or noir, qui représente 60 % des exportations globales de la région.
Toutefois, le prix du gaz naturel a suivi une tendance haussière, passant de 8,05 dollars à 8,84 dollars d’un trimestre à l’autre.Du côté des produits non énergétiques, les prix ont connu une contraction de 12,6 %. Cette baisse résulte principalement de la chute des prix des produits agricoles (-14,3 %), notamment le cacao (-21,4 %), le coton (-8,1 %) et le riz (-6,8 %).
Les prix des métaux et minerais ont également enregistré une forte baisse (-17,5 %), après une hausse spectaculaire de 30,1 % au deuxième trimestre. Toutefois, une légère augmentation a été notée pour l’or (+4 %). Par contre, le manganèse (-19,5 %), le fer (-13,4 %) et l’aluminium (-7,5 %) ont contribué à tirer la dynamique régionale vers le bas.
Une nécessité de diversification économique
Ces résultats démontrent que les pays de la CEMAC doivent redoubler d’efforts pour dynamiser leur secteur secondaire afin de mieux protéger leurs économies des fluctuations des prix des matières premières sur le marché international.