En 2025, les pays membres de la CEMAC enregistreront un taux de recettes publiques de 43,6 %. Ces recettes serviront principalement au remboursement des obligations financières (intérêts et principal) des États de la région.
Répartition budgétaire pour les pays membres de la CEMAC en 2025
Les ressources publiques de la CEMAC atteindront un taux de 43,6 % en 2025, selon les derniers rapports sur la politique monétaire de la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale). Ce rapport analyse la répartition des ressources publiques des pays membres de la CEMAC.
Le taux de remboursement de la dette publique dans la région a connu une baisse progressive ces dernières années. Il était de 60,7 % en 2021, a reculé à 52,1 % en 2022, puis à 47,3 % en 2024. Il est prévu qu’il atteigne 43,6 % en 2025. Cependant, les gouvernements consacrent encore une part importante de leurs revenus au service de la dette, au détriment des dépenses en éducation, en santé et en investissements.
Service de la dette et exportations
La part de 43,6 % des recettes publiques de la CEMAC en 2025 pourra également servir au remboursement de la dette extérieure, qui représente 22,1 % des recettes issues des exportations de biens et services non financiers (XBSNF), contre 18 % en 2022. Cela montre une pression importante exercée par le service de la dette sur les revenus d’exportation, principalement issus des hydrocarbures.
Analyse par pays
Au niveau individuel, le Gabon et le Congo seront les pays de la CEMAC où le ratio service de la dette/recettes publiques sera le plus élevé en 2025, avec respectivement 45,2 % et 30,8 %. En revanche, le Cameroun a connu une amélioration significative de cet indicateur, qui est passé de 28,8 % en 2021 à 13,9 % en 2024. Toutefois, une légère hausse est prévue en 2025, avec un ratio estimé à 14,6 %.
La Guinée équatoriale, le Tchad et la République centrafricaine (RCA) affichent des ratios inférieurs à 10 %, des efforts salués par le Fonds monétaire international (FMI).