La CEDEAO s’est penchée sur la situation du Niger ce dimanche 10 décembre 2023. C’était au cours d’un sommet dont le communiqué final indique le maintien des sanctions prises contre le Niger, désormais géré par une junte.
CEDEAO : les sanctions maintenues contre le Niger
Les nouvelles issues de la 64ème session ordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Réunis ce jour à Abuja, les Chefs d’État et de gouvernements, membres de l’organisation, ont décidé du maintien des sanctions prises depuis le début de la crise.
La visite diplomatique du général Tiani à Faure Gnassingbé n’a visiblement pas porté de fruits. En tout cas, pas pour le moment. Les sanctions sont maintenues et les nigériens doivent continuer à serrer la ceinture en attendant un allègement ou une levée totale desdites sanctions.
La CEDEAO avait pris de lourdes sanctions à la suite du coup d’État perpétré contre le régime de Mohamed Bazoum. Selon l’organisation sous-régionale, c’est la junte au pouvoir qui est visée par les mesures de restriction. Mais à la vérité, c’est le peuple lambda qui en souffre.
Le Niger isolé, des marchandises bloquées aux frontières
Les effets des sanctions économiques de la CEDEAO sont lourdes. Le Niger s’est vu isolé avec la fermeture des frontières des pays voisins. L’effet est palpable au niveau de la principale frontière que le Niger partage avec le Bénin.
Des camions de marchandises bloqués depuis des mois. Même des camions transportant des produits destinés à des œuvres humanitaires, ne sont pas autorisés à passer. Le pouvoir économique du pays a chuté et il fait faire à une crise énergétique.
La stratégie derrière ses sanctions de la CEDEAO est de faire plier la junte et d’obtenir le retour de Mohamed Bazoum au pouvoir. Mais la junte a tenu fort et ferme. Près de 5 mois après, c’est le statuquo. Rien n’a bougé. Pas de levée des sanctions, pas de libération encore mois de retour au pouvoir du camp Bazoum.
Toutefois, il convient de noter que les deux camps protagonistes se montrent de plus en plus ouverts au dialogue.