Au cours dune sortie médiatique ce jeudi 8 février, le président Patrice Talon a clairement exprimé sa position sur les actions de la CEDEAO infligées au pays en transition, notamment le Niger.
CEDEAO : pour Patrice Talon, il faut enfin lever les sanctions contre le Niger
Pour la deuxième fois, Patrice Talon ne cache pas la limite des sanctions prises par la CEDEAO pour tenter de faire plier les putschistes au Niger. Selon le président Patrice Talon, les sanctions sont des mesures « qui ne sont pas appelées à durer ». Mais plusieurs mois sont déjà passés et ces mesures n’ont pas permis de régler la situation. Au contraire, les militaires se sont radicalisés et sont prêts à aller au bout de leur position.
Face à ce qu’il faut clairement appeler « échec de la thérapie de la CEDEAO », il faut rester réaliste. Et c’est justement dans cette logique que Patrice Talon s’inscrit désormais. Il a pu constater que les sanctions ne font pas seulement mal aux Nigériens. Mais au Bénin, plusieurs acteurs en souffrent également. « Nous sommes les premiers à vouloir que les sanctions s’arrêtent. Je suis pressé que ça s’arrête parce que ça cause des préjudices graves au Bénin. Ça cause des préjudices au Bénin, c’est sûr, mais ça cause beaucoup plus de préjudices au Niger », a déclaré le président béninois.
Le moment est arrivé pour qu’on fasse trêve de tout ça, qu’on parte de zéro et qu’on prenne acte de tout ce qui se passe… Ma position aujourd’hui, c’est qu’il faut laisser tout tomber
Patrice Talon
Comme il l’avait indiqué dans une précédente sortie, il y a un temps pour dénoncer et condamner. Mais maintenant, il faut se rendre à l’évidence pour aller vers une solution consensuelle. Patrice Talon a confié qu’il parle avec les autorités militaires du Niger, mais la levée des sanctions ne relève pas de sa compétence. Par contre, il plaide auprès de ses pairs pour que la CEDEAO et l’UEMOA puissent décider de la levée des sanctions.
Patrice Talon confie qu’il est peiné par la situation du Niger, du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée. Il observe que les sanctions qui sont censées rappeler à l’ordre les putschistes sont en train de diviser les peuples. Or, ceux-ci ne demandent rien d’autre que de s’intégrer au sein de la CEDEAO.