Le président nigérian, Bola Tinubu, a réaffirmé l’attachement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à une résolution pacifique de la crise politique qui secoue le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Lors d’une rencontre avec le président allemand Frank-Walter Steinmeier, il a souligné que la diplomatie et la sagesse guideraient les efforts de réintégration de ces pays au sein de l’organisation régionale.
CEDEAO : le Burkina Faso, le Mali et le Niger à la croisée des chemins
Tinubu, qui préside l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, a expliqué que les dirigeants des trois pays avaient jusqu’à présent hésité à présenter des calendriers de transition précis. Néanmoins, la CEDEAO reste ouverte au dialogue et continuera à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel dans ces États. « Notre relation de respect mutuel se poursuivra pendant que nous réévaluons la situation dans les trois pays », a-t-il déclaré.
De son côté, le président allemand a souligné l’importance stratégique de la réintégration de ces pays pour la stabilité et le développement de la région. « La réintégration des trois pays d’Afrique de l’Ouest aurait un impact significatif sur l’économie et la sécurité de la côte ouest », a déclaré Steinmeier. Il a également appelé à la mise en place de plans d’urgence pour renforcer la coopération économique dans la sous-région.
Rappelons que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont été suspendus de la CEDEAO suite à des coups d’État militaires. Les sanctions économiques et financières imposées par l’organisation régionale n’ont pas réussi à contraindre les nouvelles autorités à organiser des élections. Les dirigeants de ces pays ont justifié leur retrait de la CEDEAO par la volonté de défendre leur souveraineté et de lutter contre le terrorisme.
La CEDEAO devra faire preuve de patience et de fermeté pour trouver une issue à cette crise qui a des répercussions importantes sur l’ensemble de la région.