Lors de son arrestation, Kemi Seba affirme avoir eu un bref échange avec un agent de la sécurité publique qui l’a interpellé à Paris. Selon ses propositions, l’agent se serait intéressé à ses ambitions politiques au Bénin.
Kemi Seba révèle ses échanges avec l’agent qui l’a interpellé à Paris
« Alors, M. Seba, c’est vous qui voulez devenir président du Bénin ? Pour qui vous prenez-vous ? Vous pensez vraiment pouvoir faire mieux que Patrice Talon ? », aurait lancé le policier français, selon le récit de Kemi Seba. Face à ce qui lui semblait être une provocation, sa réponse ne s’est pas fait attendre.
Avec son verbe acéré et la vigueur qui lui est propre, Kemi Seba a vivement répliqué à l’agent de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI). « Depuis quand un membre de la DGSI se préoccupe-t-il du sort du président actuel du Bénin ? À moins que le président actuel soit votre collègue », a-t-il répondu.
« Vous riez aujourd’hui parce que vous pensez que vous allez me mettre à l’ombre pour longtemps, mais vous n’êtes pas dans les plans de ceux qui nous ont mis sur cette voie », a-t-il ajouté en réponse à l’agent. Kemi Seba a dit avoir rappelé au policier qu’il est « Béninois, descendant de Béhanzin » et que son combat contre l’impérialisme et le néocolonialisme est un hommage à ses « aïeux », qui l’ont mis sur le chemin de la lutte.
Pour rappel, l’activiste béninois, président de l’ONG Urgences Panafricanistes, a été arrêté le lundi 14 octobre et relâché le jeudi 17 octobre. Soupçonné d’intelligence avec une puissance étrangère dans le but de nuire à la France, il a été libéré sans poursuites pour le moment.