La CDC (Cameroon Development Corporation), endettée à hauteur de 35 milliards de FCFA, s’est libérée d’une partie de sa dette, soit 15 milliards de FCFA, grâce à un soutien financier de la Société Générale et de la Banque Atlantique.
Diminution de la dette de la CDC
Spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation de la banane, de l’huile de palme et du caoutchouc, la CDC a été une victime collatérale de la crise sécuritaire qui secoue les régions anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et Sud-Ouest) depuis 2016. Cette crise l’a contrainte à accumuler une dette de 35 milliards de FCFA, ce qui a conduit à la fermeture de ses activités et au chômage de 22 000 employés. Cette dette représente les impayés sur les salaires accumulés entre 2018 et 2022.
Pour alléger cette charge, l’État camerounais a réussi à régler une partie de la dette dans le cadre d’une opération de rachat des créances, arrangée par les sociétés de bourse Fedhen Capital et SG Capital. À travers cette opération, l’État a signé une convention avec la CDC pour régler la dette en deux tranches : une première de 15 milliards de FCFA cette année et une seconde de 20 milliards de FCFA prévue pour 2025.
Remboursement progressif par l’État camerounais
Bien que l’État ait payé la première tranche de 15 milliards de FCFA cette année, la Société Générale et la Banque Atlantique ont accepté de reprendre cette créance en versant la somme à l’État avec une décote. De son côté, l’État camerounais s’est engagé à rembourser les banques de manière progressive, sur une période de cinq ans.
Ce mécanisme de remboursement vise à alléger la pression financière sur la CDC, qui a rouvert ses portes depuis 2020. Cela permettra à l’entreprise de poursuivre ses activités tout en réduisant le poids social lié à sa situation financière.