Au Cameroun, Paul Biya a autorisé un emprunt d’une valeur de 321 milliards FCFA auprès des bailleurs de fonds étrangers. À cet effet, il a signé cinq décrets dans lesquels il donne son feu vert pour que le pays emprunte cette somme afin de financer des projets de développement.
Des décrets signés pour un emprunt de 321 milliards FCFA au Cameroun
Le Cameroun, sous la présidence de Paul Biya, a opté pour un développement durable. Dans cette optique, le président a signé, le 21 février dernier, cinq décrets autorisant un emprunt de 321 milliards FCFA. Parmi eux, les deux premiers ratifient deux accords de prêts de 48,70 milliards FCFA (74,25 millions d’euros) et de 41,5 milliards FCFA (63,09 millions d’euros). Ces derniers ont été signés en décembre 2024 avec la Banque africaine de développement (BAD).
Le premier décret vise à financer le Programme d’appui au redressement du secteur de l’électricité (PARSEC). Ce projet a pour objectif d’améliorer la production, la distribution et la gouvernance du secteur énergétique national. Le second décret concerne le Projet d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat et à l’amélioration des compétences en soutien à l’industrialisation (PEAC).
Autres décrets pour la reconstruction
Les troisième et quatrième décrets signés par le président du Cameroun concernent le ministère de l’Économie. Ce dernier a signé deux accords de prêts pour la reconstruction de la section routière Ngaoundéré-Garoua, dans le cadre de la phase IV du Programme d’appui au secteur des transports (PATS4). Pour ce projet, Yaoundé mobilisera 208,75 milliards FCFA (environ 318,2 millions d’euros) auprès de la BAD et 8 milliards FCFA auprès du Fonds africain de développement (FAD).
Le cinquième et dernier décret vise à soutenir la filière riz, avec un financement de 15 milliards FCFA. Ce montant sera mobilisé par le gouvernement auprès du Fonds OPEP pour le développement international. Toutefois, les modalités de décaissement n’ont pas été précisées.
Ces nouveaux emprunts vont alourdir le portefeuille de la dette du Cameroun, qui reste néanmoins soutenable, représentant environ 40 % du PIB à fin 2024.