L’IDA (Association internationale de développement) compte allouer un financement de 91,2 milliards FCFA, soit 144,4 millions USD, au Burkina Faso. Cet accord de financement a été approuvé par le gouvernement lors du Conseil des ministres. Ce soutien de l’IDA vise à renforcer la gestion et la résilience des ressources en eau face au changement climatique.
L’IDA, un financement pour le développement hydraulique au Burkina Faso
L’IDA a pour mission d’aider les États à diversifier leur économie, en particulier ceux dont le PIB ou le développement économique repose largement sur l’agriculture. Ainsi, l’association a accordé au Burkina Faso une somme de 91 milliards FCFA.
Ce financement vise à améliorer la gestion et la résilience des ressources en eau face au changement climatique. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la disponibilité des ressources hydriques demeure un défi crucial pour le développement du secteur agricole. Ce dernier représente 16 % du PIB du pays et emploie près de 75 % de la population active.
Par ailleurs, cet accord gouvernemental pour l’approbation du financement de l’IDA s’ajoute à d’autres interventions déjà en cours visant à renforcer la résilience du secteur agricole face aux conditions climatiques arides du Burkina Faso. En janvier 2025, le Comité de pilotage du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA-BF) a annoncé un investissement de 23,6 millions USD pour le développement de périmètres irrigués et de jardins maraîchers. Il existe également un programme de restauration des terres dégradées, ainsi que la création d’un fonds spécifique dédié à la gestion de l’eau.
Néanmoins, bien que des associations investissent dans la résilience du secteur agricole à travers les ressources hydrauliques, le potentiel agricole du Burkina Faso reste sous-exploité. En effet, sur plus de 233 500 hectares de terres irrigables, moins de 5 % sont actuellement mis en valeur, selon la FAO. Cela montre que le principal défi du pays ne réside pas seulement dans la mobilisation des financements, mais aussi dans la mise en œuvre efficace des projets pour faire de l’irrigation un véritable levier de transformation agricole.