Le Burkina Faso franchit un cap historique pour ses créateurs. L’Assemblée nationale a adopté, ce mercredi 27 mars 2025, un projet de loi tant attendu : le statut de l’artiste. Cette avancée majeure offre une reconnaissance officielle aux acteurs culturels, longtemps plongés dans la précarité. Un pas décisif vers la professionnalisation du secteur artistique burkinabè.
Vers une meilleure protection sociale des artistes au Burkina Faso
Jusqu’à présent, l’absence de cadre juridique laissait les artistes burkinabè dans une situation fragile. Ils rencontraient des difficultés pour accéder à la protection sociale. La couverture médicale et la retraite restaient des défis majeurs. De plus, l’obtention de financements et la reconnaissance professionnelle s’avéraient complexes. Cette situation entravait le développement du secteur culturel et la valorisation du patrimoine national.
Le nouveau texte de loi change la donne. Il renforce la place de l’artiste dans la société. Il clarifie leur rôle et définit leurs droits et obligations. Des mesures de protection sociale sont introduites. L’exercice du métier est encadré. Des sanctions sont prévues en cas de non-respect des dispositions légales. Le texte prend en compte les collaborateurs artistiques. Il protège les enfants artistes et les artistes en situation de handicap.
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Un écho africain et international
L’adoption de cette loi s’inscrit dans un mouvement continental. En Afrique, la reconnaissance du statut de l’artiste varie selon les pays. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont déjà établi des cadres juridiques similaires. Ils offrent protection sociale et encadrement professionnel. Au Niger et en République centrafricaine, l’absence de statut officiel complique la professionnalisation.
L’UNESCO encourage les États à soutenir les artistes depuis 1980. La recommandation sur la Condition de l’artiste et la Convention de 2005 sur la diversité des expressions culturelles en témoignent. Le Burkina Faso suit cette voie. Il franchit une étape essentielle vers une meilleure structuration de son secteur culturel.
Si l’adoption de la loi est une avancée, la finalisation du texte est cruciale. Elle garantira son application effective et son impact sur la vie des artistes.