Le Burkina Faso a fixé le prix du kilogramme de la noix de cajou à 385 FCFA pour la campagne de commercialisation 2025. Ce nouveau prix est en hausse de 75 FCFA, soit une augmentation de 24,19 % par rapport à la saison 2024, où le prix était fixé à 310 FCFA/kg. L’annonce de cette augmentation a été faite lors de la cérémonie de lancement de la campagne à Banfora, une ville située au sud-ouest de Ouagadougou.
L’anacardier, un levier économique pour le Burkina Faso
L’économie du Burkina Faso repose en grande partie sur la transformation locale des produits issus de l’anacardier. Ainsi, pour assurer le succès de la campagne 2025, le pays a fixé le prix de la noix de cajou à 385 FCFA/kg, un tarif qui pourrait accroître les recettes de cette année. Par ailleurs, la filière anacarde représente une source de revenus pour 243 971 ménages, avec une production annuelle moyenne de 200 000 tonnes au cours des cinq dernières années. Le pays dispose de 26 unités de transformation de l’anacarde, employant près de 9 580 personnes, dont plus de 92 % sont des femmes.
Cependant, malgré ces infrastructures, le Burkina Faso ne transforme qu’une faible partie de sa production. En effet, seulement 16 333 tonnes sont traitées localement chaque année, tandis que l’essentiel de la récolte est exporté à l’état brut.Bilan de la production d’anacarde en 2023
En 2023, la filière de l’anacarde s’est classée au deuxième rang des produits agricoles exportés par le Burkina Faso, avec 124 900 tonnes de noix de cajou brutes vendues à l’étranger. Ces exportations ont généré un revenu de 60,9 milliards de FCFA.Par ailleurs, la transformation locale a permis d’engranger 11,5 milliards de FCFA en recettes d’exportation.