Le Burkina Faso lance une initiative ambitieuse pour renforcer sa souveraineté alimentaire. Le gouvernement forme 2 000 jeunes à l’agriculture intensive et durable. Cette démarche s’inscrit dans un programme présidentiel de 121 milliards de francs CFA.
Burkina Faso : un coup de pouce pour la jeunesse agricole
Le ministère de l’Agriculture a donné le coup d’envoi d’un programme de formation inédit. L’objectif est de former 2 000 jeunes à l’agriculture intensive et durable. La première phase de cette formation s’étend sur trois mois. À la fin de leur cursus, les jeunes agriculteurs recevront des terres aménagées. Ils pourront ainsi lancer leurs propres activités agricoles. Le gouvernement burkinabè ambitionne de former 8 000 jeunes à terme.
« La formation de ces jeunes se fera dans les différents centres de formation au niveau du ministère de l’Agriculture et les centres de formation professionnelle au niveau des communes. Elle permettra de munir de rudiments nécessaires ces apprenants, afin d’accompagner les initiatives pour la production agricole et l’Offensive agropastorale et halieutique », explique Gaoussou Sanou, secrétaire général du ministère de l’Agriculture.
Lire aussi : Burkina Faso : deux journalistes arrêtés à Ouagadougou
L’offensive agropastorale et halieutique : un projet phare
L’Offensive agropastorale et halieutique est un projet gouvernemental lancé en 2023. Il vise à assurer la souveraineté alimentaire du Burkina Faso. Le projet cible huit filières agricoles stratégiques pour le pays. Ces filières comprennent le riz, le maïs, la pomme de terre et le blé. Elles incluent également le poisson, la filière bétail-viande, la volaille et la mangue. Le secteur agricole représente 16 % du PIB du Burkina Faso. Il emploie environ 31 % de la population active. Le gouvernement souhaite renforcer ce secteur crucial.
Le Burkina Faso, un pays à vocation agricole, cherche à réduire sa dépendance aux importations alimentaires. Le gouvernement mise sur la formation des jeunes et le développement de filières stratégiques. L’objectif est d’assurer une production locale suffisante pour nourrir la population.