Le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, s’est fermement opposé à la démission de deux mécaniciens d’Air Burkina, qu’il accuse de « sabotage ».
Ibrahim Traoré rejette la démission de 2 mécaniciens d’Air Burkina et leur impose de travailler au Burkina Faso
Dans un discours prononcé lundi, le chef de l’État Ibrahim Traoré a dénoncé l’attitude de deux mécaniciens employés de la compagnie nationale Air Burkina. Ces derniers ont déposé leur démission, car ayant exigé une augmentation salariale de 2 millions de francs CFA chacun, au lendemain de l’acquisition d’un nouvel avion. Malgré les tentatives de négociation du conseil d’administration en leur proposant une augmentation salariale de 400 000 FCFA sur les deux millions réclamés, les mécaniciens ont maintenu leur demande, conduisant à leur mise à pied.
« J’ai été contraint de recevoir la semaine dernière deux mécaniciens de la compagnie, qui, dès l’arrivée de l’avion le 2 septembre 2024, ont déposé leur demande de démission le 3. L’un a déposé sa demande pour une prise d’effet le 4, et l’autre a fait de même pour une prise d’effet le 31 octobre 2024 », a fait savoir le patron de la junte au Burkina Faso.
Le président Ibrahim Traoré a qualifié cette action de « manque de patriotisme grave », soulignant que les militaires, qui perçoivent des salaires bien moindres, se sacrifient quotidiennement pour la nation. Il a ainsi décidé d’imposer leur maintien en poste, affirmant qu’ils travailleraient « de gré ou de force ». Le chef de l’État du Burkina Faso en a également profité pour mettre en garde « tous ceux qui vont essayer de saboter » les efforts fournis jusque-là, puisque « ce genre de mentalité est à combattre ».