Au Burkina Faso, la cellule criminelle de la section de recherches de la 3ᵉ Légion de Gendarmerie à Ouagadougou a porté un coup dur à un vaste réseau d’escrocs qui utilisaient le nom de l’entreprise QNET pour arnaquer des jeunes en quête d’emploi. Quatorze individus ont été arrêtés et présentés à la presse ce mardi.
Un réseau d’escrocs utilisant QNET démantelé, des centaines de jeunes victimes au Burkina Faso
Selon les investigations, ces individus, originaires de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, promettaient des emplois lucratifs à l’étranger, notamment dans le domaine du football. Selon les explications de l’adjudant-chef Koné Mohamed, chef de la cellule criminelle de la section recherche de la troisième légion de la gendarmerie à Ouagadougou, les victimes, principalement des jeunes âgés de 17 à 25 ans, sont conduites dans les stades de football et des gymnases. Dans ces lieux du Burkina Faso, les escrocs effectuent des séances de prises de vue pour les jeunes en vue d’inciter leurs parents à verser d’importantes sommes d’argent en échange de ces promesses.
Une fois les sommes versées, les jeunes étaient séquestrés et contraints de recruter à leur tour de nouvelles victimes. Les conditions de vie de ces jeunes étaient particulièrement difficiles, certains d’entre eux ayant même perdu la vie.
Les quatorze personnes mises aux arrêts sont de plusieurs nationalités dont : béninoise (05), guinéenne (03), ivoirienne (02), malienne (01), camerounaise (01), burkinabè (01), togolaise (01).
Les enquêteurs du Burkina Faso ont réussi à libérer plus de 160 victimes de différentes nationalités, qui ont été prises en charge par leurs familles ou leurs consulats respectifs. Parmi ces jeunes, on note soixante-dix-huit (78) béninois, vingt et un (21) guinéens, quinze (15) togolais, seize (16) camerounais, onze (11) maliens, six (06) nigériens, six (06) burkinabè, quatre (04) ivoiriens et trois (03) centrafricains.
Les suspects ont été interpellés dans plusieurs villas à Ouagadougou au Burkina Faso. Lors des perquisitions, les gendarmes ont procédé à la saisie de nombreux objets. Il s’agit de téléphones, ordinateurs et documents liés à l’escroquerie, ainsi qu’une somme d’argent estimée à 80 millions de FCFA.
À noter que les personnes arrêtées seront présentées au procureur du Burkina Faso pour répondre des faits d’escroquerie, de faux et usage de faux, d’usurpation de titre et de séquestration.
Au cours de la présentation de ces escrocs au public, la gendarmerie a profité pour appeler la population à la vigilance face à ce type d’escroquerie et invite les jeunes Africains et du Burkina Faso en particulier, à se méfier des offres d’emploi trop belles pour être vraies.