Chef de file de l’Alliance des Etats du Sahel, le Mali n’a pas fait sensation dans le récent rapport de l’Indice d’Ibrahim Mo sur la bonne gouvernance. Le pays d’Assimi Goita se classe loin derrière ses deux alliés, le Burkina Faso et le Niger.
Indice de bonne gouvernance : le Mali occupe la 37e place
Dans le rapport 2024 d’Ibrahim Mo qui évalue le niveau de bonne gouvernance des pays, le Mali est classé 37e au plan africain avec un score de 43,2 sur 100 sur la gouvernance globale. Dans l’AES, Bamako est 3e. Pendant ce temps, le Burkina Faso fait beaucoup mieux en prenant la tête au sein de l’Alliance en se positionnant à la 24e place au plan africain. Le Niger (30e) vient après le Burkina Faso dans l’AES avec un score de 47,9.
La note (43,2) globale du Mali est inférieure à la moyenne continentale (49,3) et inférieure à la moyenne régionale en Afrique de l’Ouest (52,6). Sur la décennie 2014 – 2024, le score a régressé de -4,6 points. Sur les cinq mesures considérées, le Mali est en chute libre sur trois mesures (gouvernance globale : 43,2 ; sécurité et Etat de droit : 38,4 ; participation, droits et inclusion : 41,5). Par contre, le pays a engrangé quelques points sur le fondement des opportunités économiques : 48,1 et le développement humain : 45,0.
Depuis le coup d’État, le Mali est en plein processus de restructuration à tous les niveaux. Les autorités militaires placent la lutte contre l’insécurité au cœur de leurs priorités, faisant de la restauration de la paix et de la stabilité un objectif fondamental. Elles conditionnent d’ailleurs toutes les autres initiatives de développement à la fin du terrorisme, qui gangrène le fonctionnement normal du pays.
Dans cette optique, les forces de transition maliennes concentrent leurs efforts sur des opérations militaires intensifiées dans les régions les plus touchées, tout en renforçant les capacités des forces de défense et de sécurité. Par ailleurs, elles initient progressivement des réformes dans les domaines de la gouvernance, de la justice et du développement économique, des aspects jugés essentiels pour établir un État résilient et émergent.