La plupart des indicateurs sociaux se sont améliorés sous la présidence d’Alassane Ouattara, le chef d’État ayant fait de l’éducation et de l’accès aux soins les priorités de ses mandats.
Les chiffres ne mentent pas. Mais dans quelle mesure peuvent-ils fidèlement refléter l’état d’un pays ou le succès d’une politique ? En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, statistiques et données démographiques sont formelles : le pays d’Afrique de l’Ouest, dirigé depuis 2011 par le président Alassane Ouattara, semble bel et bien avoir changé d’ère. Et se rapprocher, à force de réformes, de chantiers pharaoniques et d’investissements, de l’émergence – économique, certes, mais aussi et surtout sociale et humaine.
Du seul point de vue statistique en effet, tous les voyants sont au vert, offrant un contraste saisissant avec l’état de déliquescence qui prévalait dans la société ivoirienne au lendemain de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011. Derrière leur relative froideur, les chiffres de la mortalité infantile, par exemple, demeurent quel que soit le pays étudié un indicateur du niveau du système de soins, mais aussi de l’accès à certaines infrastructures élémentaires ou encore du niveau d’instruction des femmes et jeunes filles.
Des indicateurs encourageants
En France par exemple, le taux de mortalité infantile a enregistré une hausse « significative » entre 2011 et 2019 : une inquiétante tendance, quelles qu’en soient les causes. Au contraire en Côte d’Ivoire, ce même taux est passé, selon la Banque mondiale, de 72/1000 en 2010 – soit juste avant l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara – à 52/1000 en 2022. Et, selon le site Worldometer, le taux de mortalité infantile aurait, en Côte d’Ivoire, atteint un plus bas historique de 50,8/1000 à la fin de l’année 2024.
Dans le même ordre d’idée, l’espérance de vie à la naissance, qui s’établissait parmi la population ivoirienne à 55 ans en 2010, est passée à 59 ans en 2022 selon la Banque mondiale. Toujours d’après le site Worldometer, l’espérance de vie en Côte d’Ivoire atteignait 62,1 ans à la fin de l’année 2024. Quant au taux de suicide, autre indicateur clé de la santé – mentale, notamment – d’une population, il a chuté de 11,1/100 000 en 2011 à 8,9/100 000 en 2019, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Comparaison n’est pas raison, mais la Côte d’Ivoire fait, ici aussi, mieux que la France.
Ceci expliquant peut-être cela, le taux de chômage des actifs ivoiriens, qui dépassait les 7 % en 2011, n’atteignait plus, d’après le site Statista, que 2,4 % en 2023 : le plein emploi, le vrai. Parallèlement, le taux de scolarisation brute des enfants de Côte d’Ivoire a bondi, passant de 86,60 % en 2013 à 99,93 % sur l’année scolaire 2017-2018 (d’après les chiffres du gouvernement ivoirien) ; en d’autres termes, plus aucun enfant ivoirien ou presque ne passe entre les mailles du « filet » de l’éducation nationale.
L’éducation, priorité numéro 1 d’Alassane Ouattara
Encourageants, ces chiffres ne tombent pas du ciel. Ils sont le résultat de politiques volontaristes, impulsées depuis maintenant une quinzaine d’années par les gouvernements successifs d’Alassane Ouattara. Infrastructures vétustes, classes surchargées, disparités régionales… : quand enfin les armes se taisent après la crise post-électorale, le système éducatif ivoirien est à genoux. Massive, la réponse du nouveau président passe notamment par la construction de plus de 37 000 salles d’école primaire. De 244 en 2011, le nombre de collèges et lycées publics passe à 902 en 2024, soit près de 650 établissements sortis de terre en moins de quatorze ans.
Non content d’avoir triplé le nombre de collèges et lycées au cours de ses mandats, Alassane Ouattara a annoncé, lors de ses vœux du 31 décembre dernier, la construction de quinze lycées de jeunes filles et d’une centaine de nouveaux collèges de proximité. Ces derniers permettent désormais à 90 % des élèves des régions rurales de parcourir moins de trois kilomètres pour se rendre en classe. L’enseignement supérieur n’est pas en reste, la Côte d’Ivoire comptant aujourd’hui neuf universités publiques, contre trois en 2011. Sans oublier l’enseignement technique et professionnel, qui s’appuie sur une vingtaine d’établissements.
Un meilleur accès aux services de santé
Dans un pays où plus de quatre habitants sur dix (41%) ont moins de 15 ans, l’éducation était sans doute « la » priorité sociale d’Alassane Ouattara. Elle fut suivie de près par la santé, l’autre priorité nationale du président. Entre 2011 et 2021, ce sont 253 établissements sanitaires qui ont ouvert leurs portes et près de 800 qui ont été réhabilités. La Côte d’Ivoire s’est par ailleurs engagée à augmenter son budget annuel dédié à la santé de +15 % jusqu’en 2030. Ici encore, les efforts consentis ont été couronnés de résultats, le taux d’accès des Ivoiriens aux services de santé étant passé de 44 % en 2012 à 72 % en 2022.
Au-delà des infrastructures, c’est l’introduction, en 2022, d’une couverture maladie universelle (CMU) qui a permis à des millions d’Ivoiriens d’accéder à des services de santé auparavant hors d’atteinte. Sur la même période, les infections et décès liés au VIH ou au paludisme ont baissé de moitié. Des chiffres encourageants qui ne constituent pas pour autant des fins en soi, et ne doivent pas faire oublier que si beaucoup a été fait depuis quinze ans, beaucoup reste, encore, à faire.