Au Bénin, un agent de la Présidence de la République est sous mandat de dépôt pour des faits de « blanchiment de capitaux et abus de fonction« . En détention depuis février 2025, le prévenu a comparu ce lundi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). À la barre, il a tenté de se défendre face à la Garde Républicaine, plaignante dans le dossier.
Bénin : un agent de la Présidence de la République devant la Criet
Une affaire d’abus de fonction et de blanchiment de capitaux est ainsi examinée par la Criet. Le principal prévenu est le délégué du contrôle financier de la Présidence de la République du Bénin. L’un de ses co-accusés est son frère, poursuivi pour complicité. Les responsables de la Garde Républicaine accusent le délégué du contrôle financier de bloquer les procédures financières d’approvisionnement, entravant ainsi le fonctionnement de cette structure sensible. Plusieurs contrats seraient en attente à cause de lui.
Selon les plaignants, le prévenu exigerait une commission de 20 % sur les marchés publics auprès des fournisseurs. Bip FM rapporte que, selon les déclarations du représentant de la Garde Républicaine, le délégué du contrôle financier aurait prétexté de l’approche de la fin du second mandat présidentiel pour s’enrichir.
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À la barre, le prévenu a rejeté en bloc les accusations. Il a affirmé qu’il s’agissait d’un complot monté contre lui. « C’est du montage. Ils se sont entendus pour monter le dossier », a-t-il déclaré. Il nie toute implication et parle d’un « dossier vide ». Selon lui, il aurait fait de son mieux pour répondre aux demandes de la Garde Républicaine, malgré l’expression tardive de leurs besoins. Il soutient que des dysfonctionnements dans le système l’empêchaient de signer les contrats.
Le délégué du contrôle financier de la Présidence de la République du Bénin affirme n’avoir jamais exigé 20 %. « Ce n’est pas moi la PRMP. Je ne suis pas en contact avec les prestataires », s’est-il défendu.
Interrogé sur un message dans lequel il réclamait 20 % à un interlocuteur, il a répondu : « Ce n’était pas dans le cadre d’un contrat. C’était une blague avec une connaissance. » Le dossier est renvoyé au 28 avril 2025 pour continuation.