Nicolas Yenoussi, Directeur général des impôts, a tenu une conférence de presse ce vendredi 27 décembre au ministère des Finances. Lors de cette séance décisive, le Directeur général a apporté des éclaircissements sur les zones d’ombre des mesures fiscales au Bénin.
Loi fiscale, un sujet tabou lors d’une conférence de presse
Au Bénin, une grande partie de la population ne maîtrise pas les lois fiscales ni les mesures qui en découlent, et ce malgré les communications du gouvernement à ce sujet. A cet effet, Nicolas Yenoussi a mis en lumière certaines dispositions et innovations contenues dans la loi fiscale. Ces mesures incluent notamment l’exonération des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur la vente de voitures neuves.
En effet, ces dispositions fiscales ont donné des résultats satisfaisants, selon une étude menée par la Direction générale des impôts (DGI).
« Cette mesure, mise en place il y a trois (03) ans, se poursuit. Nous avons lancé une étude au niveau de la DGI sur les plans environnemental et économique. Les résultats obtenus prouvent, contrairement à ce que l’on pourrait penser, que ces mesures portent leurs fruits », a souligné Nicolas Yenoussi.
Des impacts positifs sur les recettes fiscales
Ces mesures, inscrites dans la loi fiscale, ont apporté des avantages notables en termes de recettes fiscales. Elles ont conduit à une croissance significative des bénéfices réalisés par les entreprises. Cependant, le volet fiscal lié à la TVA a connu une régression. Nicolas Yenoussi a donné des précisions à ce sujet lors de la conférence.
« Les conséquences fiscales sont les suivantes : en renonçant aux droits de douane et à la TVA, nous avons réussi à augmenter les recettes liées à l’impôt sur les sociétés, c’est-à-dire les bénéfices réalisés par les concessionnaires. Nous avons presque triplé le montant de l’impôt sur les sociétés (IS). C’est dans cette même logique que nous avons décidé, dans le budget 2025, de réduire les droits d’accises (des taxes indirectes perçues sur la vente ou l’utilisation de produits tels que les boissons alcoolisées, le tabac et les produits énergétiques) applicables aux boissons alcoolisées », a-t-il expliqué.
Une baisse des taxes sur les boissons alcoolisées
Par ailleurs, les taxes sur les boissons alcoolisées ont également été réduites. Cette diminution s’élève à 17,5 % sur les importations et le chiffre d’affaires des ventes.