Au Bénin, le procès d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky s’ouvrira le 21 janvier prochain. Entre-temps, les chefs d’accusation portés contre les prévenus ont évolué.
Affaire Olivier Boko : la Criet abandonne le chef d’accusation de « blanchiment de capitaux »
Les différentes parties s’activent pour préparer ce procès très attendu en ce début d’année. Il s’agit de l’affaire de tentative de coup d’État, dans laquelle l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre Oswald Homeky sont cités et accusés. La première audience du procès est fixée au 21 janvier.
Au début de l’affaire, les mis en cause avaient été placés sous mandat de dépôt pour « complot contre la sûreté de l’État, blanchiment de capitaux et corruption d’agent public ». Cependant, les charges ont évolué. Bip Radio rapporte que la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a abandonné le chef d’accusation de « blanchiment de capitaux« .
La même source indique que le chef d’accusation de « complot contre la sûreté de l’État » a été requalifié. La Criet parle désormais de « complot contre l’autorité de l’État« . En résumé, les trois infractions actuellement retenues sont : « complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et faux certificats« .
Il convient de noter qu’Olivier Boko et Oswald Homeky ne sont pas les seuls prévenus dans ce dossier. Quatre autres personnes sont également poursuivies. Il s’agit de Rock Sarè Salvin Nieri (beau-frère d’Olivier Boko, actuellement en fuite), d’Adjibekoun Ilélikouwa N’gbekinho Crépin (comptable), de Gbaguidi Ahotognon Déo-Gratias Corneille et de Sanoussi Ganiou (chauffeur d’Oswald Homeky).
Pour rappel, Olivier Boko et Oswald Homeky, les deux principaux prévenus, avaient été arrêtés dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 septembre 2024. Dans ce dossier, qui n’a visiblement pas encore livré tous ses secrets, les deux hommes sont soupçonnés d’avoir tenté d’organiser un coup d’État.
Selon le procureur, le commandant de la garde républicaine aurait été sollicité pour mettre en œuvre le plan. Une somme de 1,5 milliard FCFA lui leur aurait été promise pour ce « job ». Le magistrat a présenté des images montrant des sacs supposés contenir de l’argent, posés dans un véhicule. Une copie d’une fiche d’assurance au nom du commandant de la garde républicaine avait également été montrée aux journalistes.