Le Bénin, géant africain du coton, ambitionne de transformer sa fibre en or. Un investissement massif de 3,6 milliards de dollars est nécessaire pour concrétiser cette vision. L’objectif : installer 28 nouvelles usines textiles à la Zone industrielle de Glo-Djibé (GDIZ) et booster l’économie locale.
Transformation locale, valeur globale
Le Bénin, en tant que producteur majeur de coton, cherche à capitaliser sur cette ressource. Actuellement, une faible part de la production est transformée localement. Avec l’investissement prévu, le pays veut devenir un acteur clé de la chaîne de valeur textile mondiale. Les nouvelles unités à la GDIZ permettraient de traiter une plus grande quantité de fibre. Cela générerait une valeur ajoutée considérable, estimée entre 12 et 16 milliards de dollars.
« Le coton du Bénin en général, nous rapporte via l’exportation de 305 000 tonnes de fibre entre 500 et 700 millions $ par an alors que si la totalité de la fibre est transformée on peut générer une valeur marchande de 12 à 16 milliards $ », souligne Letondji Beheton, directeur général de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (SIPI) du Bénin.
La GDIZ a déjà attiré des marques internationales comme The Children’s Place (TCP) et KIABI. Des discussions sont en cours avec d’autres géants, dont LVMH. L’objectif est de faire de la zone un pôle d’exportation de produits finis.
Impact socio-économique et perspectives
L’expansion de la GDIZ aurait un impact significatif sur l’emploi. Actuellement, la zone emploie 14 000 personnes. L’arrivée de nouvelles usines créerait des milliers d’emplois supplémentaires. Cela stimulerait l’économie locale et améliorerait les conditions de vie des populations. Le Bénin renforcerait sa position de leader dans l’industrie textile africaine. Le pays deviendrait un modèle de développement industriel basé sur la valorisation des ressources locales.
La transformation locale du coton offrirait une plus grande autonomie économique. Le Bénin réduirait sa dépendance aux exportations de matières premières. Le pays diversifierait son économie et renforcerait sa résilience face aux fluctuations des marchés internationaux.