Au Bénin, le président Patrice Talon a créé des postes de ministres conseillers à la Présidence de la République. A la suite d’un premier décret qui a acté l’initiative, un deuxième décret a été pris pour définir clairement les différents postes et les secteurs d’intervention.
Bénin : voici les 12 postes de ministre conseiller et les secteurs d’intervention
Selon le décret portant définition des secteurs d’intervention des ministres conseillers à la Présidence de la République, 12 postes sont actuellement disponibles. Il s’agit de :
- Ministre conseiller aux affaires économiques (économie et finances, développement, industrie et commerce, petites et moyennes entreprises et promotion de l’emploi) ;
- Ministre conseiller aux Enseignements maternel, primaire et secondaire (enseignement maternel et primaire, enseignement secondaire) ;
- Ministre conseiller à l’enseignement technique et à la Formation professionnelle (enseignement secondaire, technique et formation professionnelle) ;
- Ministre conseiller à l’Enseignement supérieur et à la rechercher scientifique (enseignement supérieur et recherche scientifique) ;
- Ministre conseiller aux Affaires sociales et au Travail (affaires sociales et microfinance, travail et fonction publique) ;
- Ministre conseiller à la Santé (santé, affaires sociales et microfinance) ;
- Ministre conseiller à la Défense et à la Sécurité (défense nationale, affaires intérieures et sécurité publique, décentralisation et gouvernance locale) ;
- Ministre conseiller aux Infrastructures, à la Gouvernance locale et au cadre de vie (cadre de vie, transports et développement durable, décentralisation et gouvernance locale) ;
- Ministre conseiller aux services publics (eau, énergie et mines, numérique et digitalisation) ;
- Ministre conseiller à la justice et aux relations extérieures (justice et législation, affaires étrangères) ;
- Ministre conseiller à l’Agriculture (agriculture, élevage et pêche, économie et finances) ;
- Ministre conseiller au Tourisme, à la Culture, aux Arts et au Sport (tourisme, culture et arts, sports).
Il faut signaler que d’autres ministres conseillers peuvent être nommés, selon les besoins.
A la première impression, le poste semble nouveau. Mais en réalité, ce n’est pas le cas. En 2021, le président Patrice Talon avait déjà eu un collaborateur qui portait ce titre. Il s’agit d’Hamet Aguemon. Il avait été nommé Ministre conseiller du Président de la République, chargé des investissements.
Il est vrai que cette fois-ci, le poste a été multiplié avec beaucoup plus de précisions. L’une de ces importantes précisions qui a d’ailleurs suscité des remous, c’est le privilège donné au parti politique. En effet, les nominations seront faites sur proposition des partis politiques. Ce critère est perçu dans l’opinion comme une porte ouverte aux caprices des politiciens.
Il faut noter que les ministres conseiller sont organisés en Collège. Ce collège va travailler sous l’autorité du Président de la République.
La mission des ministres conseillers
Les ministres conseillers ont pour mission de contribuer à la définition de la politique du Gouvernement. Ils contribuent également au suivi de la mise en œuvre du programme d’actions et des initiatives du Gouvernement.
Ils doivent participer à l’élaboration des politiques sectorielles et contribuer à la préparation des discours politiques destinés aux populations pour exposer les options, les idées et les opinions du gouvernement.
Les ministres conseillers doivent participer à la préparation des décisions du Conseil des Ministres et aux réunions initiées par le Président de la République ou les ministres sectoriels. Ils restent à la disposition du Président de la République pour répondre à toutes les sollicitations de c dernier.
Quid du financement du Collège des ministres conseillers
Pour la réussite de leurs missions, les ministres conseillers ont bien sûr besoin des moyens financiers. Le décret n’a donc pas perdu de vue cet aspect très important. Ainsi, les frais de fonctionnement du Collège des ministres conseiller est inscrit sur une ligne spécifique du budget de la Présidence de la République.
Le décret n’est pas allé dans les détails des salaires et primes des ministres conseillers.