Au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a pris le pouvoir depuis dimanche 24 mars dernier. Ses ambitions sont claires. Opérer une rupture profonde dans la gestion des affaires publiques. Une option de gouvernance qui n’épargnera pas la relation entre Paris et Dakar.
Bassirou Diomaye Faye pense qu’il faut revisiter le partenariat entre la France et le Sénégal
Le nouvel homme fort de Dakar annonce les couleurs d’une gestion axée sur les réformes. Dans sa première prise de parole, il a rappelé que les Sénégalais ont fait le choix de la « rupture ». C’est donc conformément à cette volonté populaire qu’il va exécuter son programme de gouvernance.
Sur les relations diplomatiques avec les partenaires du Sénégal, les compteurs pourraient être remis totalement à zéro. Ce qui est sûr, Bassirou Diomaye Faye a indiqué que son pays « restera le pays ami et l’allié sûr et fiable de tout partenaire qui s’engagera avec nous dans une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive ».
En ce qui concerne la France, contrairement au vent qui souffle actuellement entre l’ancien pays colonisateur et certaines de ses anciennes colonies, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le nouveau Président sénégalais ne veut pas d’une rupture totale. « Le partenariat entre la France et le Sénégal, jusqu’au moment où je vous parle, est un partenariat correct, mais qui doit être revisité. Il doit être plus gagnant pour nous », a-t-il confié à France Tv Info.
Sur la question de la sortie ou non du Franc CFA, Bassirou Diomaye Faye ne se montre pas frontal. Il explique que la monnaie est un levier important pour le développement. Un levier auquel il ne faut pas renoncer. Pour lui, au-delà du développement, la monnaie est aussi une question de souveraineté.
Comme son mentor Ousmane Sonko, Faye prône en priorité la protection des intérêts de son pays le Sénégal. Il entend mener une politique transparente et vertueuse dans la gestion des affaires de l’Etat.