En Guinée équatoriale, Baltasar Ebang Engonga, figure de proue de la lutte contre la corruption en tant que directeur de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), est désormais au cœur d’un scandale qui a ébranlé le pays. Initialement arrêté et placé en détention pour détournement de fonds publics, il se retrouve impliqué dans une affaire de diffusion de vidéos à caractère s3xuel.
Guinée équatoriale : la descente aux enfers de Baltasar Ebang Engonga
A la base, Baltasar était épinglé dans une affaire de détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux. La saisie de son matériel informatique, notamment son téléphone portable, lors de son arrestation a ouvert la voie à la diffusion de centaines de vidéos intimes, tournées dans des lieux publics et professionnels. Si l’origine exacte de la fuite reste à éclaircir, plusieurs éléments suggèrent que des tiers se seraient emparés de son téléphone pour diffuser les images.
Cette affaire intervient dans un contexte de prolifération de contenus pornographiques sur la toile équato-guinéenne. Les autorités ont d’ailleurs tenté de restreindre l’accès à internet pour endiguer ce phénomène.
Baltasar Ebang Engonga fait désormais l’objet de deux enquêtes distinctes : l’une portant sur les accusations de détournement de fons publics qui justifie sa détention préventive à la prison Black Beach de Malabo, l’autre sur la diffusion des vidéos intimes. Les autorités judiciaires cherchent notamment à déterminer si les agissements de l’ancien directeur de l’ANIF sont liés à une éventuelle volonté de contaminer s3xuellement d’autres personnes.
Par ailleurs, le Vice-président de la République a annoncé des sanctions contre les agents de l’administration publique qui sont impliqués. « Aujourd’hui, nous allons procéder à la suspension immédiate de tous les fonctionnaires ayant eu des relations sexuelles dans les bureaux des ministères du pays. Le gouvernement prend des mesures sévères contre de tels actes, car ils constituent une violation flagrante du Code de conduite et de la loi sur l’éthique publique », a indiqué Teodoro Nguema Obiang Mangue.
« Cette action représente une étape décisive dans notre politique de tolérance zéro envers les comportements portant atteinte à l’intégrité de la fonction publique. L’éthique et le respect sont des valeurs fondamentales dans notre administration, et nous ne permettrons pas qu’un comportement irresponsable compromette la confiance des citoyens. La responsabilité et le professionnalisme doivent être les piliers de notre travail en tant que serviteurs de l’État », a-t-il ajouté.