La loi de programmation militaire, doit évoluer en Centrafrique, explique Martin Ziguélé. Il est le Président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC). Dans un communiqué publié ce 04 avril 2024, le MLPC explique que l’attaque du 02 avril 2024 ayant couté la vie à 17 personnes, est « un signal clair de défi » lancé par les groupes armés.
Ce défi lancé par ces différents groupes armés s’explique selon le Parti, par le mépris des poursuites judiciaires engagées contre certains de leurs membres à Bangui. Il s’explique aussi, par un désintérêt exprimé par ceux-ci, par rapport au processus de leur désarmement en Centrafrique, indique le MLPC dans ce communiqué.
Le MLPC par ce communiqué, condamne fermement cette attaque de la ville de Bohong. Le Parti s’incline aussi, devant la mémoire de ces 17 victimes. Des compatriotes « à qui la vie a été ôtée », précise Martin Ziguélé dans ce communiqué. Par la même occasion, le MLPC souhaite « un prompt rétablissement aux blessés » issus de cette attaque orchestrée par « des marchands de la mort » selon le Parti.
Pour le MLPC, le Gouvernement doit tout mettre en œuvre « pour porter assistance en urgence aux familles endeuillées et aux blessés » de cette attaque. Ce qui est aussi important, il doit « identifier, rechercher et arrêter les auteurs de cet acte », recommande le MLPC. Ceux-ci explique le Parti, « doivent répondre devant les juridictions compétentes » en Centrafrique.
Afin de mettre fin à ces attaques perpétrées par ces groupes armés qui écument la Centrafrique, Martin Ziguélé interpelle le Gouvernement au sujet de l’exécution de la loi de programmation militaire. Cette loi explique-t-il, a été votée par « l’Assemblée Nationale depuis cinq ans » en Centrafrique. Et pour le MLPC, elle est présentée comme l’instrument qui est capable aujourd’hui, « de rendre concret l’impératif de sécurité de proximité » en Centrafrique.
Le président du MLPC rappelle aux autorités de Bangui, leur serment. Selon lui, elles doivent, « garantir effectivement la sécurité de tous les Centrafricains partout sur le territoire national » explique le MLPC. La communauté internationale à travers la MINUSCA explique Martin Ziguélé, est aussi associée « à cet engagement qui est en rapport avec son mandat premier, celui de protéger les populations civiles » en Centrafrique.
Le groupe armé 3R ayant planifié cette attaque, est membre de la Coalition des Compatriotes pour le Changement (CPC). C’est un mouvement armé créé, le 17 décembre 2020 en Centrafrique. Cette coalition est créée, par la fusion de 6 groupes armés dont, 4 sont issus de la Séléka et 2 des anti-balaka. Depuis sa création, la CPC organise régulièrement des excursions armées dans certaines villes en Centrafrique.