Une menace de pénurie de produits alimentaires, plane sur Bangui. Le regard des consommateurs Centrafricains, sont tournés vers le Cameroun en ce moment. Les transporteurs Camerounais ont décidé, de lancer un préavis de grève illimitée. La grève visera à stopper en urgence, l’approvisionnement par la voie terrestre des produits de premières nécessités y compris le carburant, destinés à la consommation locale à Bangui en Centrafrique.
La décision des transporteurs Camerounais, prise en Assemblée Générale, est motivée par l’assassinat ce 19 novembre 2024, d’un autre transporteur sur l’axe Garoua-Boulaï– Bangui en Centrafrique. D’après le document remis par les transporteurs au Premier ministre Camerounais, le transporteur est tué « à bout portant » et par « des bandits armés » à 60 kilomètres de Bangui.
Dans leur préavis de grève, les transporteurs Camerounais mettent en évidence cinq (5) revendications. Celles-ci concernent respectivement, « le respect strict de la convention inter-états sur la libre circulation des biens et des personnes, la réduction considérable de multiples tracasseries » et, « l’ouverture d’une enquête » sur l’assassinat de ce conducteur Camerounais en terre Centrafricaine.
Sur le plan personnel, les transporteurs Camerounais ont sollicité, « une indemnisation de toutes les victimes » car selon le syndicat des transporteurs Camerounais, ce n’est pas le seul cas. Ils demandent aussi, « un rapatriement du corps de la victime, de son apprenti et du véhicule » au Cameroun.
Dans un communiqué du 22 novembre 2024, le Gouvernement Centrafricain apporte tout son soutien à la partie Camerounaise suite à l’incident tragique. Selon le Ministre Centrafricain des transports Gotran Djono-Ahaba, « la sécurité des conducteurs et des marchandises voyageant sur le corridor Douala– Bangui, est une priorité pour le gouvernement Centrafricain ». Par conséquent, « une enquête est ouverte pour élucider les circonstances de ce décès », a expliqué Gotran Djono-Ahaba.
Il faut savoir, que les transporteurs Camerounais ont donné huit (8) jours au Premier Ministre du Cameroun pour examiner, leurs cinq (5) points de revendications. En cas de désaccord, une grève illimitée sera déclenchée car selon eux, la moitié du corridor Douala -Bangui est infectée par des bandits armés.