L’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) a infligé des sanctions d’un montant total de 13,17 milliards FCFA aux trois principaux opérateurs de téléphonie mobile du pays : Moov Africa, MTN et Orange. Ces sanctions résultent du non-respect de leurs obligations en matière de qualité de service pour l’année 2021.
ARTCI, Une sanction pour non-amélioration de la qualité de service
L’ARTCI cherche à régulariser les services des opérateurs GSM en Côte d’Ivoire à travers cette sanction significative. Suite à de nombreuses plaintes des consommateurs, l’Autorité de Régulation a décidé d’appliquer ces sanctions financières, marquant ainsi une deuxième intervention après celle de 2017, qui s’élevait à 5 milliards FCFA.
Selon la décision n°2022-0805 du Conseil de Régulation de l’ARTCI, la répartition des amendes est la suivante : Moov Africa : 2,89 milliards FCFA , MTN Côte d’Ivoire : 3,27 milliards FCFA et Orange Côte d’Ivoire : 7 milliards FCFA
Un constat alarmant sur la qualité des services
Ces dernières années, les plaintes des consommateurs se sont multipliées, mettant en évidence des coupures fréquentes, une couverture inégale et une qualité d’appel dégradée. Bien que les opérateurs aient pris des engagements répétés pour améliorer leurs services, les audits menés par l’ARTCI ont révélé des écarts significatifs entre les standards requis et la réalité du service fourni.
Un investissement prévu dans la modernisation des infrastructures
L’ARTCI, en collaboration avec le ministère de la Transition Numérique et de la Digitalisation, envisage d’investir ces fonds dans l’extension et la modernisation des infrastructures de télécommunications. L’objectif principal est de financer le Programme National de Connectivité Rurale (PNCR), qui vise à réduire la fracture numérique et à faciliter l’accès aux services mobiles et Internet dans les zones les moins couvertes.
Des mesures pour surveiller la qualité des services
Au-delà des sanctions, l’ARTCI met en place plusieurs comités de suivi et d’évaluation afin d’assurer un contrôle rigoureux du respect des engagements des opérateurs et d’évaluer l’impact des investissements réalisés.
Les prochains mois seront déterminants. Si ces sanctions entraînent une amélioration tangible des services, elles pourraient marquer un tournant positif pour la connectivité en Côte d’Ivoire. En revanche, si aucune amélioration significative n’est constatée, l’ARTCI pourrait durcir la régulation et adopter des mesures encore plus strictes à l’avenir.