Amnesty International Guinée a organisé, ce mardi 19 novembre 2024 à Conakry, une campagne mondiale intitulée « Écrire pour les Droits » pour dénoncer les violations des droits humains. Cette initiative vise à renforcer la pression pour accélérer les enquêtes sur les disparitions et abolir les traitements inhumains. Plusieurs activités sont prévues jusqu’au 10 décembre, date de la journée internationale des droits de l’homme.
Campagne « Écrire pour les Droits » : Amnesty Guinée réclame justice pour les victimes de violations
Souleymane Sow, directeur exécutif d’Amnesty Guinée, explique que « Écrire pour les Droits » est une campagne mondiale d’Amnesty qui se tient chaque année depuis 2001 pour soutenir les défenseurs des droits humains et les victimes de graves injustices à travers le monde. Cette année, la campagne se concentre sur des cas en Égypte, Arabie saoudite, Bulgarie, Argentine, Angola et Guinée, où sont dénoncées les atteintes à la liberté d’expression, le droit aux réunions pacifiques, l’usage excessif de la force.
M. Sow invite les citoyens du monde entier à signer des pétitions pour demander aux autorités la libération des victimes ou, à défaut, que justice leur soit rendue. Pour le cas de la Guinée, en plus des pétitions, Amnesty encourage les citoyens à envoyer des messages de solidarité aux victimes emprisonnées et à leurs proches, pour leur rappeler qu’ils ne sont pas oubliés et qu’ils sont soutenus dans leur combat pour les droits humains.
Le directeur appelle également les autorités guinéennes à mener une enquête indépendante pour faire la lumière sur la disparition des dirigeants du Front National pour la Défense de la Constitution. Amnesty demande en outre que la sécurité de deux militants, Oumar Silla et Bilo Bah, soit assurée et que ceux-ci soient protégés de la torture et des mauvais traitements, voire libérés immédiatement.
Enfin, il exhorte les autorités à lever les restrictions à la liberté d’expression, permettant aux citoyens de s’exprimer librement, et à rétablir les licences des médias récemment suspendues pour garantir un accès diversifié à l’information publique en Guinée.
Fodé TOURE (Correspondant AFRIQUE SUR 7 à Conakry)