Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget, a présenté des solutions pour la gestion des dettes africaines lors du sommet organisé par l’AFIS (Africa Financial Industry Summit) à Casablanca, au Maroc.
Solutions de restructuration de la dette selon Adama Coulibaly
« Au-delà de la restructuration : comment construire une architecture équitable pour la dette africaine ? » était le thème développé lors du sommet de l’AFIS. Ce thème visait à trouver des solutions aux dettes contractées par les pays africains. À cet effet, Adama Coulibaly, invité en tant que panéliste, a proposé certaines pistes pour résoudre le problème de l’endettement des pays africains. Selon le ministre des Finances et du Budget de la Côte d’Ivoire, pour améliorer les cadres de restructuration de la dette, les procédures doivent subir certains changements, notamment afin de réduire les délais de négociation.
Ainsi, pour Adama Coulibaly, une suspension partielle ou totale de la dette pendant les négociations aiderait les États en réduisant les pressions budgétaires. En revanche, pour rendre les mécanismes de restructuration plus équitables, Adama Coulibaly a suggéré que le cadre contractuel des nouveaux emprunts soit renforcé par l’inclusion de clauses d’action collective, permettant d’impliquer les bailleurs privés dans d’éventuelles restructurations.
Enfin, il souhaite que des clauses d’urgence climatique soient également intégrées dans les futures conventions de financement, afin de différer le remboursement de la dette en cas de crises climatiques majeures ou de catastrophes naturelles. Par ailleurs, concernant les Droits de Tirage Spéciaux (DTS), Adama Coulibaly a regretté que, lors de la récente répartition des DTS, l’Afrique n’ait reçu que 5 % des 630 milliards de dollars américains alloués. Pourtant, le continent compte environ 1,5 milliard d’habitants.