Pour son combat pour la vérité dans le cadre de l’affaire Komé Bakary, le député Antoine Assalé Tiémoko a saisi le ministre de la Justice par une lettre ouverte. Dans cette lettre, il a exprimé ses inquiétudes face au traitement fait du dossier. Le député ne comprend pas pourquoi Komé Bakary, principal accusé, est toujours libre de ses mouvements comme si de rien n’était. Dans une courte réponse, le patron de la Justice a réagi aux préoccupations d’Assalé Tiémoko.
Côte d’Ivoire : Sansan Kambilé répond à Antoine Assalé Tiémoko sur le dossier Komé Bakary
Dans cette affaire foncière qui secoue la Côte d’Ivoire, les services judiciaires veulent travailler en toute sérénité, loin des bruits des réseaux sociaux. C’est ce qu’on peut retenir des propos du ministre Sansan Kambilé face à son interpellation par Antoine Assalé Tiémoko. Selon l’autorité ministérielle, la justice ne saurait gérer ce dossier dans l’émotion.
Dans sa lettre ouverte, le député Assalé Tiémoko rapporte tout haut ce que beaucoup d’Ivoiriens pensent et relèvent : « Comment expliquer que Komé Bakary continue de rouler carrosse, comme s’il échappait à l’autorité de nos lois républicaines ? »
Le parlementaire s’interroge sur le traitement différencié des justiciables en Côte d’Ivoire. Il souligne que, tandis que certains citoyens sont immédiatement interpellés pour des infractions mineures, d’autres, à l’image de Komé Bakary, semblent échapper à la rigueur de la loi. Malgré une vingtaine de plaintes déposées contre lui, l’intéressé continue de circuler librement et de répondre aux convocations judiciaires selon son bon vouloir.
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L’affaire prend une tournure plus grave avec des accusations de falsification des Sceaux de la République et d’imitation de la signature d’un haut magistrat. Le député s’étonne du silence des autorités judiciaires face à ces actes, pourtant considérés comme une atteinte à l’intégrité de l’État.
Il interpelle directement le ministre de la Justice, et lui rappelle son rôle de garant de l’autorité judiciaire et de la protection des institutions républicaines. « Pourquoi la justice tarde-t-elle à envoyer un signal fort à tous ceux qui prennent des libertés avec nos lois ainsi qu’on le voit dans cette grave affaire foncière et à soulager par conséquent un peuple qui souffre de cet affront public ? » demande-t-il.
Le député conclut en appelant à une réaction ferme et immédiate des autorités. Pour lui, il est impératif que la justice fasse preuve d’équité et applique la loi à tous, sans distinction.