Les pays de l’AES figurent dans le tableau de l’évolution de l’encours total des crédits du Fonds monétaire international (FMI) entre le 1er décembre 2024 et le 2 janvier 2025. L’analyse des chiffres fournis par l’institution financière permet d’identifier lequel des trois pays est le plus endetté.
Dette auprès du FMI : le Niger est le plus endetté de l’AES
Au 2 janvier 2025, les trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) cumulent une dette totale de 1 045 414 600 DTS (Droits de tirage spéciaux), soit environ 1,4 milliard de dollars américains, selon le taux. de conversion en vigueur. Parmi ces pays, le Niger se distingue comme le plus endetté. Sa dette envers le FMI s’élève à 387 233 000 DTS , représentant environ 37 % de l’endettement total des pays de l’AES.
Le Mali arrive en deuxième position avec une dette de 329 787 600 DTS , tandis que le Burkina Faso occupe la dernière place avec une dette de 328 394 000 DTS . Ces chiffres montrent une répartition relativement homogène de l’endettement, bien que le Niger conserve une avance notable.
Pays | Dette (DTS) |
Niger | 387 233 000 |
Mali | 329 787 600 |
Burkina Faso | 328 394 000 |
Une résilience face aux défis politiques et économiques
Selon des observateurs avertis, la décision du FMI de continuer à octroyer des prêts à ces trois pays malgré les bouleversements politiques, marqués par des coups d’État récents, illustre leur capacité de résilience face aux chocs. Cette résilience s’explique notamment par leur engagement à honorer leurs obligations financières et leur importance stratégique dans la région sahélienne.
L’endettement élevé de ces pays reflète également leur dépendance envers les financements extérieurs pour soutenir leurs économies, souvent fragilisées par l’insécurité et les défis de gouvernance. Les fonds empruntés auprès du FMI servent principalement à stabiliser leurs économies, à financer des projets de développement et à faire face aux pressions budgétaires.