L’AES est plus que jamais déterminée à tourner le dos à la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). À cet effet, l’Alliance des États du Sahel (AES), constituée du Mali, du Niger et du Burkina Faso, a décidé de se donner les moyens d’assurer son indépendance et de renforcer leur coopération. Ainsi, l’alliance prévoit la création d’une banque d’investissement régionale.
L’AES dans une nouvelle dynamique régionale après le retrait de la CEDEAO
L’AES s’engage désormais dans une nouvelle dynamique. Les pays membres de cette alliance (Mali, Niger et Burkina Faso) ont décidé de solidifier leur collaboration. Cela intervient moins de deux mois après la ratification du retrait des pays membres de l’AES de la CEDEAO. Limités ou même privés de certains privilèges dont ils jouissaient en tant que membres de la CEDEAO, ils ont décidé de se doter de moyens de fonctionnement. D’où la mise en place de certaines institutions spécialisées, notamment un organe de gouvernance et de gestion ainsi qu’une banque d’investissement régionale, qui constitue une priorité pour l’AES.
Vers la création d’une banque d’investissement régionale pour soutenir la croissance
La priorité de l’Alliance des États du Sahel (AES) est la création d’une banque d’investissement régionale.
Cette dernière aura pour objectif de « stimuler l’investissement dans des projets structurants pour la région, favorisant ainsi la croissance économique et la création d’emplois », indique une note officielle. Les contours de la mise en œuvre de cette institution financière seront discutés lors d’une réunion ministérielle entre les pays membres.
Une rencontre ministérielle stratégique à Bamako
Les jours à venir s’annoncent cruciaux pour l’avenir de l’Alliance des États du Sahel (AES). Dans l’optique de la mise en place de certaines institutions spécialisées, une importante rencontre ministérielle sur l’avenir de la confédération des États du Sahel est prévue du 14 au 17 janvier prochain à Bamako, capitale du Mali.
Il s’agit d’une « réunion stratégique visant à accélérer l’opérationnalisation des actions prioritaires pour le développement et l’intégration des pays membres ». Cette assise est placée sous le haut patronage du général d’armée Assimi Goïta, président de la transition malienne et président de ladite confédération.
Les points à l’ordre du jour
Outre la création de la banque d’investissement régionale, trois autres points sont inscrits à l’ordre du jour.
En premier lieu, des résolutions seront prises pour le renforcement des infrastructures de transport et de sécurité, facilitant ainsi les échanges commerciaux et la circulation des personnes.
Ensuite, des réflexions seront menées sur la promotion de la mise en place d’un espace de libre circulation. Cet espace devrait favoriser l’intégration économique et renforcer les liens étroits entre les populations des trois États membres.
Enfin, la possibilité de créer une centrale d’achat commune sera débattue. Celle-ci permettrait d’optimiser l’approvisionnement des trois pays en produits stratégiques, garantissant leur disponibilité et leur accessibilité à des prix compétitifs.