Les accidents de la route emportent des milliers de vies dans le monde entier, soit 92 % des décès chaque année. Ce phénomène dramatique survient dans les pays en voie de développement où il y a manque d’infrastructures routières et la dégradation des routes. Toutefois, le Fonds mondial pour la sécurité routière (GRSF), à travers la Banque mondiale, opte pour une stratégie financière visant à augmenter la sécurité routière afin de réduire les pertes de vie dans les accidents.
Accidents de la route : manque de financement pour la sécurité Routière
Les accidents de la route font 1,9 million de morts chaque année dans les pays pauvres au niveau mondial. Une situation dramatique qui freine le développement et la prospérité de nombreuses nations à cause du coût économique qui l’accompagne. Par ailleurs, les gouvernements et les institutions internationales souhaitent mettre fin à ce phénomène des accidents routiers, mais ils peinent à mobiliser les fonds nécessaires pour inverser la tendance.
En outre, cette situation a été discutée lors de la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière à Marrakech, au Maroc, il y a quelques jours. Au cours de la conférence, les banques multilatérales de développement ont mis sur la table la situation dramatique du manque d’infrastructures routières dans les pays pauvres. Il ressort qu’une augmentation des investissements dans ce secteur est nécessaire.
Car sans une augmentation significative, l’objectif de réduction de moitié des décès d’ici 2030 ne sera pas atteint. Bien que les banques multilatérales de développement aient déjà mobilisé plus de 6 milliards de dollars pour améliorer la sécurité routière, réduisant ainsi significativement le nombre de victimes entre 2018 et 2024.
Des solutions de mobilisation financière pour réduire les accidents de la route
En effet, pour atteindre cet objectif et vaincre l’insuffisance des financements traditionnels, de nouvelles pistes ont été explorées. Ainsi, les obligations et prêts durables, les financements basés sur les résultats et les partenariats public-privé sont autant de leviers pour mobiliser des capitaux.
Toutefois, pour y parvenir, les gouvernements de ces pays doivent prioriser la sécurité routière dans leurs politiques de transport, renforcer la réglementation, améliorer l’infrastructure et promouvoir des campagnes de sensibilisation.Toujours dans le cadre de l’exploration de pistes, le Fonds mondial pour la sécurité routière (GRSF), à travers la Banque mondiale, a permis à 65 millions de personnes d’accéder à des routes plus sûres, sauvant ainsi des milliers de vies.
En revanche, Guangzhe Chen, vice-président de la Banque mondiale chargé des infrastructures, a souligné l’importance d’investir dans la sécurité routière dans sa déclaration. « Investir dans la sécurité routière est une priorité absolue. Nous devons accélérer nos efforts et explorer tous les moyens possibles, y compris les obligations durables et les financements mixtes, pour sauver des vies et préserver l’avenir des générations futures », a-t-il déclaré.
Pour finir, au vu de la situation critique des accidents et de l’importance de la sécurité routière, les banques multilatérales de développement comptent augmenter leurs financements à hauteur de 10 milliards de dollars d’ici la prochaine décennie.
Néanmoins, une mobilisation massive et coordonnée est obligatoire, sinon ce défi mondial restera une tragédie évitée à trop peu d’endroits.