En Côte d’Ivoire, le débat sur l’absence de Laurent Gbagbo sur la liste électorale fait rage. Lors de son passage devant les députés, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) a expliqué que l’ancien président se retrouve sur la liste des personnes déchues de leurs droits civils et politiques, raison pour laquelle il ne peut être réintégré à la liste électorale. Cet argument a été très vite contesté par le parti de Laurent Gbagbo.
Côte d’Ivoire : passe d’arme entre la CEI et le PPA-CI sur l’absence de Laurent Gbagbo sur la liste électorale
Les arguments avancés par Ibrahim Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI, pour justifier l’exclusion de Laurent Gbagbo de la liste électorale ont été qualifiés de « factuellement faux et juridiquement erronés« par Justin Katinan Koné, porte-parole du Conseil stratégique et politique du PPA-CI. « Aucune décision de justice n’a prononcé une telle d’échéance, et il est inconcevable que Laurent Gbagbo, après avoir été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) et bénéfice d’une amnistie, soit privé de ses droits », a-t-il ajouté.
Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a mis au défi la Commission électorale indépendante de rendre publique la liste transmise par la justice qui évoquerait la perte des droits civils et politiques de leur leader charismatique.
Contrairement aux déclarations d’Ibrahim Coulibaly-Kuibiert, Justin Katinan Koné a rappelé qu’en vertu de l’ordonnance d’amnistie du 6 août 2018, Laurent Gbagbo n’est plus sous le coup d’une condamnation liée à la crise post- électorale de 2010. Selon lui, il est évident que la CEI cherche à entraver l’exercice des droits de l’ancien président de la République, notamment sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.