Mostapha Al Khalifa, porte-parole du gouvernement marocain, a réagi officiellement face aux menaces proférées par le Polisario qui envisageait de lancer des opérations militaires pour sortir définitivement de la tutelle du Maroc.
Pour le Maroc, « le Polisario s’achemine vers un isolement total »
La République arabe sahraouie démocratique (RASD) connait de multiples revers diplomatiques ces dernières années. Elle avait, en effet, réussi à obtenir la reconnaissance de certains pays africains, mais qui ont fini par revenir sur leur position quelques années plus tard. Trente-sept ans après son autoproclamation, ce territoire ne figure toujours pas sur la liste des territoires indépendants des Nations unies.
Pour ne rien arranger, les chefs d’État de l’Union africaine (UA) réunis à Addis Abeba ont décidé de réintégrer le Maroc qui avait décidé de quitter ce qui était alors l’Organisation de l’unité africaine (OUA, devenue l’Union africaine (UA) en 2002, Ndlr) pour protester contre la reconnaissance de la RASD.
Harassé par cette série des victoires diplomatiques du Maroc en Afrique, le Polisario a décidé de renforcer son « armée » en la dotant d’équipements militaires. Des manoeuvres militaires sahraouies ont ainsi eu lieu dans la zone de cessez-le-feu décrété en 1991 et ont mis l’armée marocaine dans un état d’alerte. Des unités militaires ont donc été vite dépêchées à la frontière.
Abdullahi Lehbib qui fait office de ministre de la Défense au Front Polisario a déclaré que si la communauté internationale n’intervenait pas pour rendre justice à ce peuple qui vit depuis plus de 42 ans sous l’occupation marocaine, l’Armée de Libération Populaire sahraouie (ALPS) était prête à toute éventualité pour arracher son indépendance.
Face à ces allégations, la réponse du gouvernement Mohammed VI ne s’est pas fait attendre. Mostapha Al Khalifa, porte-parole d’Etat, a décidé de riposter officiellement en annonçant que les intimidations et menaces du Polisario ne sont en réalité que des signes de perte de puissance sur l’échiquier international. « Les provocations du Polisario illustrent son déclin et sa désintégration », a affirmé le porte-parole du gouvernement marocain.
Pour la presse marocaine, cette évocation de guerre de la part d’Abdullahi Lehbib est un « projet suicidaire » pour le Polisario qui continue de se fissurer avec de nouveaux mouvements dissidents qui apparaissent en son sein.