Les militaires et le CCDO se sont affrontés dans la nuit de jeudi à vendredi dans la ville de Bouaké. Ces échanges de tirs interviennent alors que le ministre Hamed Bakayoko avait annoncé, la veille, la fin des mutineries en Côte d’Ivoire.
Combats entre Militaires et CCDO, le ministre Hamed Bakayoko s’interroge
Le troisième bataillon militaire d’infanteries de Bouaké était le théâtre, cette nuit du vendredi, d’un violent affrontement entre des militaires et des éléments du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO). C’était à une véritable scène de guerre que l’on a assisté entre ces deux démembrements des forces ivoiriennes qui se sont livrés à des échanges de tirs entre 1h et 3h du matin, rapportent des témoins. Le bilan de ce combat fratricide fait état d’un blessé grave qui a immédiatement été opéré.
Mais qu’est-ce qui a bien pu mettre le feu aux poudres ? Les hommes du CCDO sont des « espions », racontent certaines sources militaires proches du dossier. C’est donc dans la tentative de les éloigner de leur caserne que les combats ont éclaté. Le ministère de l’Intérieur tente toutefois de minimiser les faits : « Il n’y a rien de grave, nous sommes en train de faire le point », qualifiant de simple « incident » cet accrochage entre ces éléments des forces de défense et de sécurité ivoiriennes.
Le calme est par ailleurs revenu à Bouaké selon un habitant de cette ville, épicentre des mutineries et autres manifestations de militaires : « Les habitants vaquent à leurs occupations, les écoles sont ouvertes. »
Notons que cet affrontement entre le CCDO et les militaires intervient après l’assurance donnée par le ministre de la Défense Hamed Bakayoko au président Alassane Ouattara qu’il « n’y aura pas de mutinerie en 2018 ».